Accaparés par les négociations internes de leurs coalitions respectives, le chef de l’État et son prédécesseur semblent constamment se neutraliser. Est-ce la fin de leur alliance?? Ou ont-ils intérêt à la prolonger encore un peu??
À l’heure de pointe, sur les routes bondées de Kinshasa, les automobilistes qui s’aventurent sur le boulevard Triomphal ont tout le loisir d’observer l’intimidante bâtisse qui abrite le Palais du peuple et l’imposant drapeau qui surplombe sa cour. Quelques mois plus tôt, c’était sur cet axe très fréquenté et dans d’autres points chauds de la capitale congolaise que les manifestations se multipliaient.
Tantôt contre la réforme judiciaire entreprise par le Front commun pour le Congo (FCC, la coalition formée autour de Joseph Kabila), tantôt contre la désignation de Ronsard Malonda à la tête de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni), tantôt en faveur de la « défense des institutions de la République » prônée par le FCC, ces diverses mobilisations ont donné l’inquiétant spectacle d’une scène politique à cran.
Mariage fragile
Pourtant, en ce début d’octobre, près d’un mois après l’ouverture de la session parlementaire, les couloirs de l’Assemblée nationale avaient retrouvé un peu de sérénité, loin de l’effervescence du mois de juillet. « On a le sentiment que c’est le calme qui précède la tempête », s’inquiète un député.
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