Plus de huit mois après le début d'une vague de violences meurtrières dans le Kasaï-central, le président congolais Joseph Kabila s'est rendu ce mardi à Kananga, capitale de la province.
« Le président Joseph Kabila est arrivé à Kananga pour une visite de réconfort moral des familles éplorées. Il a voulu écouter de ses propres oreilles les populations », a déclaré mardi 30 mai à l’AFP, Louis d’Or Balekelayi, conseiller en communication du ministre de l’Intérieur congolais. « C’est à l’issue des audiences accordées aux différentes couches de la population que le chef de l’État pourra s’adresser à la population de Kananga », a-t-il ajouté, sans préciser la durée de cette visite.
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— Alain-Vilakazi™|Inc. (@Mr_AlVil) 31 mai 2017
Huit mois de violences
Depuis septembre 2016, la province du centre de la RDC est secouée par des affrontements meurtriers entre les forces de l’ordre congolaises et des membres de la rébellion de Kamwina Nsapu, chef traditionnel tué en août dernier lors d’une opération militaire après s’être révolté contre les autorités de Kinshasa.
Mi-mai, l’armée congolaise estimait le nombre de décès liés à ce conflit à près de 500 sur trois mois (mars, avril et mai 2017). Un élu d’opposition a pour sa part estimé à plus de 3 000 le nombre de personnes tuées dans deux des cinq provinces du centre de la RDC. Le bilan de l’ONU, pour ces violences qui impliquent miliciens, soldats et policiers, est quant à lui de plus de 400 morts − dont deux enquêteurs de l’organisation internationale assassinés en mars −.
Le conflit aurait aussi, selon les Nations Unies, causé le déplacement de 1,27 million de personnes. Près de 400 000 enfants seraient en outre menacés de malnutrition dans la province selon un communiqué de l’Unicef publié la semaine dernière.
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Khatior-bi
En Mai, 2017 (19:05 PM)Participer à la Discussion