Depuis l’élection d’Abdelmadjid Tebboune en décembre 2019, les deux pays multiplient les gestes de rapprochement. Et si la page était enfin en train de se tourner entre l’ancienne puissance coloniale et Alger ?
L’avenir des relations entre l’Algérie et la France passe-t-il par les chemins sinueux et tortueux du passé, de la mémoire et de l’Histoire ? Rarement Alger et Paris n’ont été si proches de la réconciliation sur cette question qui passionne, complique et empoisonne les relations entre les deux pays. Les gestes et initiatives prises par le président français Emmanuel Macron au cours des derniers mois participent justement de cette volonté des deux côtés de tenter de solder ce passé trop lourd, apaiser les tensions et construire des relations sereines.
En juillet 2020, Paris restitue enfin les crânes de 24 résistants algériens décapités au XIXe siècle lors des révoltes dans le sud contre l’occupation française. La restitution de ces ossements, entreposés à Paris, intervient symboliquement la veille de la commémoration du 58e anniversaire de l’indépendance qui a mis un terme à 132 ans de présence française en Algérie. Macron ne s’arrête pas là. Destinataire en janvier d’un rapport de l’historien Benjamin Stora sur la mémoire de la colonisation et de la Guerre d’Algérie, il prend dans la foulée deux décisions aussi fortes que symboliques liées encore une fois à ce passé colonial.
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