Ancien membre du comité stratégique du M5-RFP, le mouvement qui a contribué à la chute d’Ibrahim Boubacar Keita, l’opposant malien Oumar Mariko est aujourd’hui en exil à Moscou. Il a quitté son pays suite à un désaccord avec les autorités de la transition malienne. Dans une récente lettre adressée à la communauté internationale, Oumar Mariko tire à boulets rouges sur le régime militaire, mais aussi sur ses anciens amis du M5-RFP.
Il les accuse de détourner la transition de ses objectifs stratégiques. L’opposant dit ne même plus reconnaître son pays qui « était autrefois, une terre d’hospitalité, de respect mutuel, de respect du droit humain collectif et individuel, ainsi que du droit à la vie ». Aujourd’hui, soutient-il, des « meurtres, les exécutions sommaires, les incendies des villages, les viols des femmes et la destruction des vivres sont devenus légions ; sans oublier l’injustice sociale et le déni de justice qui font désormais partie du lot quotidien des Maliens ».
Des opposants « disparaissent sans crier gare »’
Il accuse aussi le régime Goïta de persécuter les opposants. Selon ses dires, ceux-ci « disparaissent sans crier gare ou alors ils sont envoyés sans ménagement en prison ». Omar Mariko dira, qu'il a lui-même échappé à un assassinat. « J’ai été victime de tentative d’assassinat, ma famille et mes proches ont subi toutes sortes de pressions et de brimades, m’obligeant à m’éloigner des champs et de me retrouver, devant vous ; de la communauté internationale » écrit-il dans sa lettre.
« Le Mali a besoin d’alliances mais pas d’allégeances »
L’opposant malien trouve que son pays compte d’abord sur lui-même et ensuite sur les « partenariats fiables » capables de lui apporter de la « valeur ajoutée et non des partenaires préoccupés à piller » ses « richesses » au détriment du peuple.
« Le Mali a besoin d’alliances mais pas d’allégeances » a-t-il poursuivi, s’adressant à la communauté internationale. Oumar Mariko invite ses compatriotes à l’union sacrée parce qu’il faut ensemble, se démarquer des « pratiques antidémocratiques, afin de changer le cours de l’histoire de notre pays, le relever en construisant la paix, ; la sécurité et la justice sociale pour tous ».
8 Commentaires
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En Décembre, 2022 (17:22 PM)Africain
En Décembre, 2022 (14:52 PM)Menteur
En Décembre, 2022 (15:36 PM)Reply_author
En Décembre, 2022 (19:24 PM)Au moins avec les régimes civils, on avait la possibilité de crier notre ras le bol; de réclamer du pain. Avec les soudards au pouvoir, c'est double peine: ni liberté, ni pain!