La lutte contre le chômage qui dépasse les 15% et les moyens pour faire baisser l’inflation (qui oscille entre 6 et 7% après avoir atteint 7,5% l’an dernier) figurent au cœur des préoccupations affichées par de nombreux prétendants. Parmi le million de nouveaux inscrits sur les listes électorales figurent 70% d’électeurs de moins de 25 ans ; ce qui placera logiquement l’attention et les aides à la jeunesse parmi les priorités des candidats à la fonction suprême. Parents pauvres de la Tunisie moderne, les régions intérieures et les périphéries urbaines devraient également attirer les promesses électorales. Le clivage de fond entre pro et anti-islamistes qui animait la dernière présidentielle s’est effacé au profit de questions plus économiques.
L’attitude à adopter face aux créanciers internationaux, comme le FMI, devrait voir les candidats se démarquer les uns des autres. Nombre d’entre eux évoquent une révision de la Constitution pour renforcer le rôle du président. Ses prérogatives sont en effet limitées par la Constitution, et le locataire de Carthage est surtout maître des affaires étrangères et de la sécurité. Le choix des électeurs est rendu particulièrement difficile par la très courte période de campagne officielle et par le fait que plusieurs candidats de poids n’ont pas de différences sur le fond.
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