L'Église catholique de la RD Congo a contredit, jeudi 10 janvier, les résultats officiels de la présidentielle. Elle affirme qu'ils ne correspondent pas à ses observations recueillies dans les bureaux de vote du scrutin du 30 décembre.
Les résultats provisoires de l'élection proclamant Felix Tshisekedi vainqueur de la présidentielle "ne correspondent pas" aux données collectées par les observateurs de l'Église catholique en République démocratique du Congo, a déclaré jeudi 10 janvier, la conférence épiscopale.
"Nous constatons que les résultats de l'élection présidentielle tels que publiés par la Céni (commission électorale) ne correspondent pas aux données collectées par notre mission d'observation à partir des bureaux de vote et de dépouillement", a déclaré l'abbé Donatien Nshole, porte-parole de l'épiscopat congolais lors d'une conférence de presse.
La Commission électorale nationale indépendante (Ceni) a déclaré dans la nuit de mercredi à jeudi que l'opposant Felix Tshisekedi avait été élu à la présidence avec 38,57% des suffrages, un résultat aussitôt contesté par un autre candidat de l'opposition, Martin Fayulu.
L'Église déclare cependant que son propre comptage des voix fait ressortir la victoire d'un autre candidat sans préciser son nom.
"L’Église catholique précise que ce n’est pas son rôle de désigner le vainqueur de la présidentielle, et estime que c’est aux candidats de prendre leurs responsabilités", précise Thomas Nicolon, correspondant de France 24 en RD Congo.
L'Église, qui est l'une des institutions les plus crédibles du pays, avait déployé plus de 40 000 observateurs pour surveiller le déroulement du scrutin censé marquer le premier transfert démocratique du pouvoir.
La mission d'observation électorale de la Conférence épiscopale nationale du Congo (Cenco) avait indiqué le 3 janvier "que les résultats en sa possession, issus des procès-verbaux de vote, consacrent le choix d'un candidat comme président", sans préciser son nom. "Il est important de souligner que les irrégularités observées n'ont pas pu entamer considérablement le choix que le peuple congolais a clairement exprimé dans les urnes", avait ajouté le secrétaire général et porte-parole de la Cenco, l'abbé Donatien Nshole.
2 Commentaires
Anonyme
En Janvier, 2019 (09:49 AM)Le même cas est en train de se développer au Senegal.
Imaginez des observateurs officiels layennes mourides ou du conseil des oulémas.
Anonyme
En Janvier, 2019 (10:16 AM)L'église doit éviter de se faire utiliser dans un jeu politique
Participer à la Discussion