Plus de 45.000 personnes ont fui la Gambie depuis début janvier, en majorité vers le Sénégal, alors qu'un ultimatum a été fixé au président sortant gambien Yahya Jammeh de quitter le pouvoir, a indiqué vendredi le Haut-Commissariat de l'ONU pour les réfugiés (HCR). "Environ 45.000 personnes sont arrivées au Sénégal depuis la Gambie" et "au moins 800 personnes se sont rendues en Guinée-Bissau", a déclaré aux médias à Genève un porte-parole du HCR, Babar Baloch.
Estimation
"Il s'agit d'une estimation" faite par les autorités sénégalaises "depuis début janvier, lorsque les personnes ont commencé à fuir la Gambie", a-t-il dit, en ajoutant que la majorité des déplacés sont des femmes et des enfants. La Gambie compte 1,8 million d'habitants. Prochains jours cruciaux "Les prochains jours vont être critiques (...) davantage de personnes risquent de quitter le pays si la situation actuelle n'est pas résolue de façon pacifique rapidement", a relevé le porte-parole du HCR. Les autorités sénégalaises se tiennent prêtes à distribuer de l'aide humanitaire à quelque 100.000 personnes, selon l'agence onusienne.
Échec de la médiation
Après plusieurs médiations menées sans succès en Gambie, les présidents mauritanien et guinéen tentaient encore vendredi de convaincre Yahya Jammeh de céder la place à son successeur Adama Barrow, avant l'expiration de l'ultimatum fixé par l'organisation ouest-africaine de la Cédéao, afin d'éviter une intervention militaire. Intervention militaire
Des soldats de cinq des quinze pays de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao) sont entrés jeudi en territoire gambien, dans le cadre d'une opération baptisée "Restaurer la démocratie", pour forcer au départ M. Jammeh. Nouveau président Adama Barrow, élu au scrutin présidentiel le 1er décembre en Gambie, a prêté serment jeudi après-midi à l'ambassade gambienne à Dakar, ville où il est accueilli depuis le 15 janvier à la demande de la Cédéao.
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