Le bilan des inondations depuis mars au Kenya a dépassé les 200 morts, a annoncé vendredi le ministère de l'Intérieur, alors que le pays se prépare à l'arrivée d'un cyclone qui s'approche des côtes tanzaniennes.
Des pluies torrentielles se sont abattues sur de nombreux pays d'Afrique de l'Est, entraînant des inondations et des glissements de terrain qui ont détruit les récoltes, emporté des maisons, et déplacé des centaines de milliers de personnes.
Au moins 210 personnes sont mortes au Kenya "en raison des graves conditions météorologiques", a indiqué dans un communiqué le ministère de l'Intérieur. Un précédent bilan jeudi faisait état de 188 morts.
Plus de 165.000 personnes ont été déplacées et 90 personnes sont portées disparues dans le pays.
Le Kenya et la Tanzanie voisine, où au moins 155 personnes ont été tuées dans des inondations similaires, se préparent en outre à l'arrivée d'un cyclone, synonyme de nouvelles fortes précipitations.
Les autorités tanzaniennes ont prévenu vendredi que le phénomène météorologique baptisé Hidaya "s'est renforcé pour atteindre le statut de cyclone à part entière" à 03H00 locales (00H00 GMT) au moment où il était localisé à quelque 400 km du sud-est de la ville de Mtwara.
"Le cyclone Hidaya a continué à se renforcer, avec des vents atteignant 130 km/h", ont-elles indiqué dans un bulletin météo.
Le ministère de l'Intérieur kényan estime que le cyclone pourrait entraîner à partir de dimanche des vents violents, de puissantes vagues et de fortes précipitations lorsqu'il aura touché la côte.
Au Burundi, au moins 29 personnes sont mortes et 175 ont été blessées depuis le début de la saison des pluies en septembre, a indiqué le bureau des Affaires humanitaires de l'ONU (Ocha).
Les précipitations dans la région ont été amplifiées par El Niño, un phénomène climatique naturel généralement associé à un réchauffement global, qui provoque des sécheresses dans certaines parties du monde et des pluies abondantes ailleurs.
A la fin 2023, des pluies diluviennes au Kenya, en Somalie et en Ethiopie ont déjà causé la mort de plus de 300 personnes, dans une région qui peinait à se relever de la pire sécheresse enregistrée en 40 ans.
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