Le président nigérian Muhammadu Buhari a suspendu mercredi soir de ses fonctions le responsable du comité chargé de recouvrir les biens spoliés de l'État, accusé de corruption et d'avoir falsifié ses diplômes.
Okoi Obono-Obla a été suspendu « avec effet immédiat », dans l’attente des résultats de l’enquête menée par la Commission gouvernementale chargée des affaires de corruption, l’ICPC, a annoncé la présidence sur Twitter. Il fait face à une série d’accusations, dont « la falsification de dossiers et des indélicatesses financières », selon une lettre qui lui a été adressée par le gouvernement.
Il est notamment soupçonné d’avoir utilisé à son bénéfice des fonds saisis dans le cadre de ses fonctions, ainsi que d’avoir falsifié son dossier d’entrée à l’université.
President @MBuhari has directed the suspension from office, with immediate effect, of the Chairman of the Special Investigation Panel for the Recovery of Public Property, Mr Okoi Obono-Obla. (1/2)
— Presidency Nigeria (@NGRPresident) August 14, 2019
Okoi Obono-Obla proclame son innocence, assurant qu’il est victime d’une cabale montée par des personnes poursuivies par ses services.
L’enquête qui le vise constitue un test pour Buhari, réélu en février pour un second mandat. L’ancien général s’est engagé à lutter contre la corruption endémique au Nigeria, mais ses critiques l’accusent d’avoir surtout visé ses opposants au cours de son premier mandat.
Le Nigeria, première puissance pétrolière du continent, est placé au 148e rang des pays les plus corrompus au monde (sur 180) par Transparency International. La corruption y est un « cancer » selon les propres mots du président.
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