Alors que le trafic d'êtres humains est un fléau au Nigeria, la propriétaire d'un orphelinat a été arrêtée, accusée de pousser des adolescentes à tomber enceintes pour vendre les bébés. Egalement interpellé, un jeune homme "soupçonné d'avoir été embauché pour féconder les filles", selon la police.
Au Nigeria, selon les chiffres de l'Unesco, le trafic d'êtres humains est le troisième crime le plus fréquent. Il n'est dépassé en ampleur que par les fraudes économiques et le trafic de drogue. Un contexte qui peut expliquer un "raid" policier qui paraîtrait difficilement compréhensible dans d'autres pays : les forces de l'ordre se sont attaquées à un "orphelinat" du sud du Nigeria où ont été découvertes 17 adolescentes enceintes, et arrêté la propriétaire soupçonnée d'y faire naître des bébés destinés à la vente.
Les jeunes femmes, la propriétaire, ainsi qu'un jeune homme "soupçonné d'avoir été embauché pour féconder les filles", ont été arrêtés et une enquête est en cours, a indiqué le porte-parole de la police de l'Etat d'Anambra. "Nous soupçonnons que les jeunes femmes sont encouragées à tomber enceintes pour qu'après la naissance, leur bébé soit revendu à des personnes intéressées, peut-être des couples sans enfants", a-t-il expliqué. La police avait été alertée par un Nigérian craignant que des "activités suspectes" se déroulent dans le foyer prétendant être un orphelinat, dans la ville d'Ihiala, a indiqué le porte-parole. La police tentait samedi de contacter les parents des adolescentes.
32 adolescentes enceintes retenues prisonnières
Ce n'est pas la première fois que les autorités nigérianes démantèlent ce que les médias locaux appellent des "usines à bébés". En mai, la police avait déjà libéré 32 adolescentes enceintes, retenues dans les locaux d'une fondation accusée de forcer des jeunes femmes à mettre au monde des enfants destinés à la vente, dans l'Etat d'Abia. Certaines avaient indiqué qu'on leur avait proposé d'acheter leur bébé 25.000 ou 30.000 nairas (110 ou 130 euros). Les enfants étaient revendus 300.000 à un million de nairas, selon l'Agence nationale de lutte contre le trafic d'être humains.
Le cas du Nigeria n'est cependant pas unique en Afrique de l'Ouest : des cas de trafic humain y sont aussi régulièrement rapportés. Il peut s'agir d'enfants achetés auprès de leurs familles pour aller travailler dans les champs, les mines, les usines ou en tant que domestiques. D'autres peuvent être vendus dans le cadre de réseaux de prostitution et, dans des cas plus rares, ils peuvent être torturés ou sacrifiés lors de rituels de magie noire. La NAPTIP relève aussi des cas d'adoptions illégales.
12 Commentaires
Kween
En Octobre, 2011 (15:15 PM)Momo
En Octobre, 2011 (15:28 PM)Issa Hajj
En Octobre, 2011 (15:41 PM)Boy Pékin
En Octobre, 2011 (15:56 PM)Niack
En Octobre, 2011 (16:09 PM)Doxandem
En Octobre, 2011 (16:30 PM)Modou Ndiaye
En Octobre, 2011 (16:42 PM)Les choses que je lis venant de ce pays sont toujours abominables, et jamais ententendues nulle part ailleurs !
Niare
En Octobre, 2011 (17:31 PM)Gtatos
En Octobre, 2011 (04:31 AM)Papexito
En Octobre, 2011 (10:31 AM)Dibokor
En Octobre, 2011 (08:08 AM)Lolotte
En Novembre, 2011 (05:38 AM)Participer à la Discussion