Douze soldats nigériens ont été tués et huit blessés lors de l'attaque de la base militaire de Blabrine, dans le sud-est du Niger, dans la nuit de mardi à mercredi, a annoncé mercredi 30 octobre le ministère nigérien de la Défense.
«Dans la nuit de mardi à mercredi, la position militaire Blabrine, dans la région de Diffa, a été attaquée par des éléments armés non encore identifiés appartenant très probablement au groupe terroriste Boko Haram», a annoncé mercredi soir le ministère de la Défense dans un communiqué du ministère lu à la radio d'Etat. «Le bilan provisoire» du ministère fait état de «12 militaires tués et 8 blessés». Plus tôt dans la journée, des sources locales de la région de Diffa avaient annoncé l'attaque, «vers 03h (02h GMT)» du matin, évoquant un bilan de 10 morts, ainsi que du matériel militaire incendié. «Les opérations de ratissage et de poursuite auxquelles participent nos partenaires de la Force multinationale mixte (Tchad, Niger, Nigeria, Cameroun) ont été engagées pour rattraper et neutraliser les éléments ayant perpétré l'attaque, qui se sont repliés en direction du Lac Tchad», déclare le ministère de la Défense, qui affirme aussi que les combats ont fait «plusieurs morts et blessés côté ennemi».
Après une accalmie fin 2018 dans la région de Diffa, voisine du Nigeria, berceau de Boko Haram, les attaques du groupe djihadiste sont devenues à nouveau récurrentes depuis mars. Le 19 octobre, le maire de Kabaléwa, une commune proche de N'Guigmi (à une quarantaine de kilomètres de la base militaire attaquée), et son épouse ont été enlevés par des membres de Boko Haram. Fin mars 2019, au moins dix civils ont été tués dans un attentat-suicide et une attaque de Boko Haram à N'Guigmi même. La région a connu d'innombrables attaques depuis février 2015 et le groupe islamiste nigérian a déjà mené des opérations d'envergure par le passé, prenant le contrôle de la ville et de la base de Bosso en 2016.
1 Commentaires
Babacar Diop
En Octobre, 2019 (10:18 AM)Il est encore temps pour nos politiques de forger une armée solide sinon en cas de confrontation avec ces terroristes nous risquons la pire des déroutes.
Si nous avons eu tant de difficultés avec ces paysans armés de la Casamance, face à ces '' illuminés '' nous risquons d'y laisser des plumes.
Il faut en amont envoyer nos troupes combattre auprès des maliens, burkinabè, nigeriens et tchadiens afin qu'elles s'aguerrissent et comprennent mieux le mode opératoire de ces terroristes.
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