La visite d'une importante délégation militaire tchadienne dépêchée par le président Idriss Déby auprès de ses troupes, membre de la mission de l'ONU au Mali, s'est achevée vendredi 18 mars dans la nuit. Objectif : calmer ces troupes après une série d'événements à l'interne, qui ont entraîné la mort de quatre Casques bleus de nationalité tchadienne ces trois dernières semaines. La mission a apparemment donné des résultats positifs.
« Tous les problèmes ont été posés. » C’est un casque bleu de nationalité tchadienne sur le terrain qui parle à RFI. Il ajoute : « Nous nous sommes compris avec les chefs. »
Les chefs, ce sont les membres de la délégation militaire venue du Tchad, dirigée par le numéro deux de l’armée nationale. La délégation s’est rendue notamment à Tessalit et à Aguelhok, dans le Nord, où sont basées les troupes tchadiennes.
Une source proche des visiteurs reconnaît que ces soldats n’ont pas totalement tort de se plaindre sur certains points. Depuis 2013 par exemple, certains n’ont pas été remplacés de leur poste à Tessalit et à Aguelhok et ils sont toujours donc au front.
Ensuite, à l’approche de la canicule, la tension est montée. Les difficiles conditions de vie sur le terrain ont été reconnues par les deux parties. En passant une nuit sur le terrain dans le nord du Mali avec ces soldats, le chef d’état-major adjoint de l’armée tchadienne a également évoqué les problèmes personnels qui empoisonnent l’ambiance dans le groupe.
Ndjamena et la mission de l’ONU au Mali prendront des dispositions pour consolider la paix des braves obtenue. En revanche, les casques bleus tchadiens acceptent de ne plus régler leur éventuel futur différend par les armes.
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