Un accord a été trouvé entre les généraux à la tête du Soudan et les meneurs du mouvement de contestation, mercredi matin, permettant le partage du pouvoir pendant la période transition, après la destitution d'Omar el-Béchir en avril.
Un accord a enfin été trouvé au Soudan. Les généraux au pouvoir et les meneurs du mouvement de contestation ont signé mercredi 17 juillet un accord entérinant le partage du pouvoir pendant la période transition, après la destitution d'Omar el-Béchir en avril, ont constaté des journalistes de l'AFP.
Les deux parties ont paraphé une "déclaration politique" après une nuit de discussions pour finaliser les derniers termes d'un accord trouvé le 5 juillet. À l'issue de la rencontre, le numéro 2 du Conseil militaire au pouvoir, Mohamed Hamdan Daglo dit "Hemeidti", aussi commandant des redoutées Forces de soutien rapide (RSF), a salué un moment "historique".
Reprise des négociations vendredi
"Aujourd'hui, nous nous sommes accordés sur la déclaration politique", a déclaré à l'AFP Ibrahim al-Amin, un des meneurs de la contestation. "Pour le document constitutionnel, nous reprendrons les négociations vendredi", a-t-il poursuivi.
Cet accord constitue un premier pas vers un gouvernement civil, réclamé par les Soudanais depuis près de sept mois. Il prévoit la création d'un "conseil souverain", instance de transition chargée de gérer la transition pendant un peu plus de trois ans.
"Nous refusons l'immunité absolue"
Ce conseil, qui repose sur le principe du partage des pouvoirs, sera composé de cinq militaires et six civils, dont cinq issus de l'Alliance pour la liberté et le changement (ALC), fer de lance de la contestation.
Les militaires présideront cette instance pendant les premiers 21 mois de la transition, les civils prendront ensuite la relève pour les 18 mois restants.
Les pourparlers entre les deux camps avaient été repoussés à plusieurs reprises ces derniers jours, butant notamment sur la question de l'immunité des militaires.
Selon la protestation, les militaires, qui pourraient faire l'objet de poursuites après les violences survenues pendant les manifestations, réclamaient l'"immunité absolue".
"Nous refusons l'immunité absolue que les militaires au pouvoir ont demandée", avait déclaré aux journalistes Ismaïl al-Taj, porte-parole de l'Association des professionnels soudanais (SPA), qui fait partie de la contestation, juste avant le début de la rencontre. Ce point devrait être discuté lors des prochaines discussions.
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