L’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo suit l’actualité politique au Niger. Il a récemment condamné le putsch intervenu dans ce pays le 26 juillet dernier. « Je condamne la prise du pouvoir par les armes au Niger. Elle porte atteinte à la démocratie dont je reste un fervent défenseur » a déclaré le patron du (PPA-CI) dans son message à la nation lors du 63ème anniversaire de l'indépendance ivoirienne.
« La violence, la pire des solutions »
Il a toutefois rejeté l'option militaire envisagée par la Cedeao pour déloger les putschistes. C’est d'après lui, la « pire des solutions à cette crise ». Un recours à la violence ne fera qu’aggraver la « situation de précarité du peuple frère du Niger » , prévient-il.
« Je dénonce par-dessus tout le recours à la guerre pour résorber cette crise » a réitéré Gbagbo, non sans rappeler à son gouvernement l’arrestation des soldats ivoiriens au Mali en 2022. « J’en appelle à l’esprit républicain du gouvernement ivoirien à l’effet de convoquer un débat national sur un éventuel envoi des troupes ivoiriennes pour combattre l’armée nigérienne. L’expérience douloureuse de nos soldats emprisonnés au Mali est trop fraîche dans la mémoire collective de nos compatriotes » estime l'ancien président.
La Côte d’Ivoire doit garder sa tradition démocratique
Il a par ailleurs souligné la tradition diplomatique de la Côte d’Ivoire dans la résolution des crises depuis son indépendance. Pour lui, Yamoussoukro doit garder « cette posture qui naguère lui a permis de résoudre les contradictions les plus difficiles ».
La semaine dernière, le président ivoirien Alassane Ouattara avait pressé son gouvernement d’exécuter les sanctions prises par la Cedeao contre le Niger. Mais il ne s’est pas encore prononcé sur l’envoi de troupes à Niamey, dans le cadre d’une probable intervention militaire de la Cedeao.
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