Le cousin du roi Mohammed VI, Moulay Hicham a été forcé de quitté le territoire tunisien, où il devait y tenir une conférence.
Pour quelle raison le prince marocain Moulay Hicham (photo) a-t-il été expulsé de Tunisie le 8 septembre, à la veille d’une conférence sur la démocratie dont il était l’un des invités ? Si l’on croit savoir que cette reconduite à l’aéroport a été orchestrée à l’insu de la présidence par des fonctionnaires du ministère de l’Intérieur, que dirigeait encore Hédi Majdoub – contre qui une instruction a été ouverte dans le cadre de cette affaire –, reste à découvrir qui en a fait la demande, dans la mesure où le prince n’était pas persona non grata en Tunisie. Interrogée par JA, une source autorisée au sein de l’ambassade du Maroc à Tunis assure qu’« à aucun moment les autorités marocaines n’ont présenté une telle requête ni fait la moindre démarche en ce sens » auprès de leurs homologues tunisiennes.
Quatrième dans l’ordre de succession au trône
Il est vrai qu’en deux décennies de « dissidence » Moulay Hicham est loin d’en être à sa première conférence et que jamais Rabat n’a demandé son expulsion auprès d’un gouvernement étranger. Le « Prince rouge », qui entre et sort à sa guise du Maroc, où il possède des biens, bénéficie toujours d’un passeport diplomatique. Désormais quatrième dans l’ordre de succession au trône, il n’inquiète plus guère.
Reste la piste, crédible, de pressions saoudiennes et émiraties pour empêcher Moulay Hicham de prononcer une allocution politique au Qatar, où il était attendu le 12 septembre. Quand on connaît l’état exécrable des relations entre Doha d’une part, Riyad et Abou Dhabi de l’autre, cette initiative ne pouvait qu’être très mal perçue par ces deux dernières capitales, d’autant que Moulay Hicham est apparenté aux Al Saoud : il est le cousin du prince Al Walid – qui, selon nos informations, a beaucoup perdu de son influence depuis la montée en puissance du futur roi Mohammed Ibn Salmane, véritable homme fort du royaume.
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