Des experts des pays du Maghreb planchent sur un projet « commun » destiné à inscrire le couscous au patrimoine mondial de l’Unesco.
« Le dossier du classement du couscous en tant que patrimoine universel est un projet commun aux pays du Maghreb », a déclaré Slimane Hachi, le directeur du Centre algérien de recherches préhistoriques, anthropologiques et historiques (CNRPAH), à l’agence de presse d’Etat algérienne APS.
« Son montage est en cours et des réunions d’experts de ces pays se tiendront prochainement », a-t-il ajouté, sans autres détails sur les dits experts ou sur les dates attendues des réunions.
Un sujet sensible
Le couscous est un sujet épineux au Maghreb, où les trois pays se disputent la paternité de ce plat à base de semoule de blé dur préparée avec de l’huile d’olive et accompagnée de légumes, d’épices, de viande ou de poisson.
En septembre 2016, l’Algérie avait annoncé son souhait de faire inscrire le raï (genre musical) et le couscous au patrimoine culturel immatériel de l’Unesco. Ce qui avait alors fortement déplu à son voisin marocain, grand rival politique, diplomatique et culturel.
Autres sujet de discorde entre les deux pays : la paternité de la culture « gnaoua », rendue en partie célèbre grâce à un festival à Essaouira (sud du Maroc) et dont le royaume chérifien a déposé une demande d’inscription sur la liste de l’Unesco.
« L’ancestralité » du couscous
Interrogé par l’APS, Ouiza Gallèze, chercheuse au CNRPAH, a évoqué « l’ancestralité » du couscous « plat plusieurs fois millénaire » et « sa transculturalité, car il appartient à plusieurs peuples ».
Selon la chercheuse, « des ustensiles proches des outils de fabrication du couscous ont été retrouvés dans des tombes remontant au règne du roi Massinissa ». Ce monarque berbère (202-148 av. JC) unifia la Numidie, regroupant la partie Nord de l’Algérie actuelle et des parties de la Tunisie et de la Libye d’aujourd’hui.
« En outre, des fouilles, dans la région de Tiaret (250 km au sud-ouest d’Alger) ont permis la découverte de tels ustensiles, datant du IXe siècle, notamment le couscoussier », a-t-elle expliqué à l’APS.
« Raffermir les liens entre les peuples »
Un classement du couscous par l’Unesco serait « un moyen de raffermir les liens solides entre les peuples (du Maghreb), dans le sens où ils répondent aux mêmes traditions par les mêmes expressions culinaires », a-t-elle souligné.
Apporté en France au début du XXe siècle par les premiers travailleurs venus d’Algérie, puis par les pieds-Noirs à l’indépendance de l’Algérie en 1962, le couscous est devenu l’un des plats préférés des Français, selon plusieurs études.
8 Commentaires
Anonyme
En Janvier, 2018 (05:51 AM)Anonyme
En Janvier, 2018 (06:58 AM)Ass
En Janvier, 2018 (07:43 AM)Notre État ne fait aucun effort pour essayer de modifier un temps soit peu notre système de consommation en incitant les sénégalais à consommer plus de couscous, donc plus de mil , ce qui se traduirait par des transferts de ressources énormes aux producteurs de ce céréale notamment des régions du centre !!!
Il ignore que l'autosuffisance en riz passe par une augmentation de la consommation du mil !!
Mangeons plus de couscous de mil, pour combler le déficit de notre production locale de riz!
À quand des campagnes pour inciter les sénégalais à manger plus de mil?
Une question d'autonomie et d'indépendance !!
Anonyme
En Janvier, 2018 (07:58 AM)Anonyme
En Janvier, 2018 (11:01 AM)Anonyme
En Janvier, 2018 (11:01 AM)Anonyme
En Janvier, 2018 (11:18 AM)Anonyme
En Janvier, 2018 (13:14 PM)Participer à la Discussion