Parce que le président de la transition leur avait promis le règlement des retenues sur leur salaire – c’était lors des cérémonies de présentation de vœux de nouvel an –, les sous-officiers des camps militaires de la capitale se sont donnés rendez-vous, tous en tenue de combat, ce matin du lundi 5 mars 2012 au camp militaire du CAPSAT à Soanierana. Ils ont rameuté la presse pour soit disant faire une déclaration, mais l’attente de la presse aura été vaine. Jusqu’en début de soirée, aucune déclaration sauf que la mobilisation de ces sous-officiers se poursuit et la presse et l’opinion attendent ce qu’ils vont dire ce mardi 6 mars 2012.
Entretemps pendant cette journée du lundi, la tension est montée parmi ces sous-officiers dont la plupart sinon la totalité sont affiliés au COSOFAM (sorte de syndicat ou association des sous-officiers) parce qu’ils n’ont pas recouvré les retenues sur leur salaire et indemnités comme il leur a été promis. Vers 10h, rumeurs ont circulé que les hommes du CAPSAT seraient en train de se préparer à « l’action » ; le souvenir d’un certain 9 mars 2009 planait mais fut vite démenti par les reporters de la presse accourue sur place. Vers 14h, après un autre rassemblement des troupes, un sous-officier annonça à la presse qui attendait hors du camp que la déclaration promise n’interviendrait qu’en fin d’après-midi vers 16h30-17h, après que les sous-officiers aient terminé leur réunion avec les responsables de l’Armée.
D’après les informations recueillies sur place, l’on a compris que les sous officiers sont très remontés contre leurs supérieurs mais qu’ils ne sont pas en train de fomenter un coup d’État. Ils revendiquent plutôt ce qui leur est dû et ce qui leur a été promis. Le mouvement n’est pas limité aux seuls contingents du CAPSAT ou des autres camps de la capitale mais de toute l’île. Ces sous-officiers réclament le respect de leur statut et des lois en vigueur. Selon leurs dires, ce sujet ne concerne pas uniquement les sous-officiers mais les officiers eux aussi. En tout cas, un sous-officier a déclaré que l’État leur avait promis le paiement de leurs retenues sur salaire, mais la réalité est décevante car il n’a honoré que 2 à 3 % de ses promesses selon les grades. Or d’après ce qu’on a compris, ces retenues datent de 2005 et elles s’élevaient pour certains entre 400 000 ariary et 600 000 ariary. D’après certains sous-officiers, ils ne vont plus céder et il n’est pas à écarter qu’ils exigent le limogeage du ministre des Forces armées et du ministre des Finances.
D’un autre côté de la ville, le chef d’État-major, le général André Ndriarijaona accompagné des chefs de corps et du ministre des forces armées, le général Lucien Rakotoarimasy, se sont entretenus en milieu d’après-midi avec le vice-Premier ministre Hajo Andrianainarivelo qui assure l’intérim du ministère de Finances. Le chef d’État-major, André Ndriarijaona n’a pas voulu en faire un compte rendu à la presse.
2 Commentaires
Satur
En Mars, 2012 (14:06 PM)Tio
En Mars, 2012 (14:28 PM)Participer à la Discussion