A priori cette ville est tombée aux mains des kadhafistes, selon des sources proches des rebelles. Vers 19h30, l'agence Reuters indiquait que les deux camps s'affrontaient à Brega. La coalition tente d'endiguer ce repli. Vers 17 heures, elle a mené un raid aérien contre les forces pro-Kadhafi près d'Ajdabiya, une ville à l'est, proche de Brega, alors que l'Otan a commencé à assurer le commandement des opérations aériennes.
Plus à l'ouest, à Misrata, les forces loyales ont mené une nouvelle offensive à coups d'obus de chars et de roquettes mercredi, au lendemain d'une attaque qui a fait 18 morts selon la rébellion et un médecin.
Cet appui aérien, lancé le 19 mars avec le feu vert de l'ONU, est essentiel pour la progression des rebelles, sous-équipés par rapport aux forces loyalistes. Le Comité national de transition a d'ailleurs officiellement aux «pays amis» de lui fournir notamment des armes lourdes. Une action que les Etats-Unis, la France et le Royaume-Unis n'excluent pas.
La CIA autorisée à soutenir l'opposition. Barack Obama a signé, dans les dernières semaines, un décret autorisant des opérations secrètes de la CIA en Libye en appui aux insurgés, ont indiqué des responsables américains à l'agence Reuters.
Le raid aérien près d'Ajdabiya rassure les rebelles. Vers 17 heures, une énorme explosion a été entendue à Ajdabiya à 110 km à l'ouest de Benghazi. Une énorme boule de feu puis un nuage de poussière apparaissent. Les habitants sont soulagés, ils ne sont pas abandonnés. Depuis deux jours, plus aucune frappe aérienne n'avait été signalée dans le secteur. Avec le reflux des combattants rebelles de Ras Lanouf puis de Brega, Ajdabiya s'attendait au pire. Nombre d'entre-eux étaient en route vers Benghazi. «Pourquoi les avions français ne sont-ils intervenus plus tôt ?» interroge un étudiant de 25 ans. «Nous avions avancé presque jusqu'à Syrte. Nous aurions pu la prendre. Ils doivent nous aider depuis le ciel. Seuls, nous ne sommes pas de taille».
VIDEO. Dans l'Est, les insurgés sont désemparés
Armer ou non les rebelles. Après Paris et Washington hier, c'est au tour du Royaume-Uni d'évoquer ce mercredi un possible armement des rebelles. Mais aucune décision n'a pour l'instant été prise par les trois pays. Ce mercredi, le Premier ministre David Cameron a argué que «la résolution 1973 du Conseil de sécurité autorise toutes les mesures nécessaires pour protéger les civils (...) et de notre point de vue, cela n'exclut pas nécessairement de fournir de l'aide à ceux qui protègent les civils dans certaines circonstances».
La Russie, elle, rejette cette vivement cette idée : le mandat approuvé par l'Onu ne donnant pas droit d'armer quiconque. La Chine a développé des arguments similaires, alors que Nicolas Sarkozy est en visite dans ce pays. Membres permanents du Conseil de sécurité, Pékin tout comme Moscou, s'étaient abstenus lors du vote de la résolution 1973 le 17 mars à l'ONU. Tous deux disposent du droit de véto. Par ailleurs, l'Italie, la Norvège, le Danemark puis la Belgique n'ont pas caché leurs réticences à l'armement de l'opposition.
L'Otan devient opérationnelle. L'alliance commence à assurer ce mercredi le commandement des opérations aériennes de bombardement. Jusqu'ici, l'action de la coalition avait été coordonnée par les Etats-Unis. Le transfert se fait «graduellement» et «beaucoup plus de moyens vont être placés sous commandement Otan dans les heures à venir», explique un responsable de l'Alliance atlantique. Selon un diplomate, l'alliance prendra le commandement effectif de toute l'opération jeudi matin.
Les cibles des chasseurs français. Des patrouilles de Rafale, Mirage 2000D et Super-Etendard ont procédé mardi à des frappes aériennes sur «un site de missiles anti-aériens» à une centaine de kilomètres au sud-ouest de Tripoli, aidés d'un avion-radar Awacs et quatre ravitailleurs C135 en appui. Par ailleurs, «deux patrouilles conjointes composées de deux Mirage 2000-5 français et deux Mirage 2000-5 qataris ont réalisé deux missions d'interdiction aérienne» mardi à partir de la base de La Sude en Crète, pour faire respecter la zone d'exclusion aérienne au dessus de la Libye.
Guerre du pétrole entre les deux camps. Avec la prise par les kadhafistes de Ras Lanouf et peut-être de Brega, les insurgés perdent des sites pétroliers, alors qu'ils espéraient dimanche exporter de l'or noir dans «moins d'une semaine». Ce mercredi, les autorités libyennes ont averti qu'elles «poursuivraient toute compagnie pétrolière concluant un accord pétrolier avec la rébellion». «La Compagnie nationale de pétrole (NOC) est (la seule, ndlr) entité autorisée par la loi à gérer l'exploration, la production et la commercialisation du pétrole et du gaz en Libye et à traiter avec des parties externes», a rappelé le gouvernement.
4 Commentaires
Undefined
En Mars, 2011 (21:57 PM)Reply_author
En Novembre, 2021 (15:35 PM)Buur
En Mars, 2011 (22:07 PM)Que resersent t ils a gbagbo Laurent?
ou bien la cote d ivoire n a pas de petrole ?
Undefined
En Mars, 2011 (22:17 PM)Petasss
En Mars, 2011 (23:20 PM)mais c une erreur de vouloir aider des rebelles et les legitimer apres
Qu`ils sachent une chose KHADAFI est un revolutionnaire ce petrole qu`ils veulent ils ne l`aurons pas
Mais ou sont les dirigeants africains
Participer à la Discussion