Le bilan est toujours plus lourd à Tripoli, en Libye. D'après l'Organisation mondiale de la santé, les combats qui opposent les forces de Khalifa Haftar à celles du gouvernement d'union nationale dans la capitale ont fait 205 morts et plus de 900 blessés depuis le début de l'offensive de l'homme fort de l'Est, il y a deux semaines. Dans les quartiers sud de Tripoli, les accrochages sont quotidiens. Plusieurs sources humanitaires affirment que ces violences ont redoublé d'intensité ces derniers jours.
Les violences laissent peu de répit aux civils des quartiers sud de la capitale si l’on en croit les témoignages des humanitaires déployés sur place. Neil Scott est le chef du bureau de coordination des affaires humanitaires (Ocha) de l'ONU à Tripoli. Il décrit une situation extrêmement changeante : « Les gens ont peur. Ils sont confrontés à un combat qui persiste depuis dix jours maintenant. C'est un combat qui se passe dans les quartiers, autour d'eux. C'est des combats qui se déroulent au niveau local. C'est une situation qui change très rapidement, d'heure en heure. En ravanche, nous savons qu'il y a une ligne de front qui entoure au sud Tripoli. »
Affrontements dans le sud du pays
D'après Ocha et l'OMS, deux agences onusiennes déployées sur place, les quartiers les plus touchés sont Abou Salim, Ain Zara, al-Rabi ou encore Al-Swani. Tous ces quartiers sont situés à plusieurs kilomètres du centre-ville. Ce sont des quartiers limitrophes, à cheval, pour certains, entre la capitale et sa banlieue.
Mais les affrontements entre les forces du gouvernement d'union nationale de Fayez al-Sarraj et celle du maréchal Haftar ne se limitent pas à Tripoli. Ce jeudi matin, dans le sud de la Libye, l'aviation militaire de Mistrara, soutien du GNA, a frappé l'aéroport d'al-Joufra, contrôlé par l'ANL. Un groupe armé a également lancé une attaque contre une base aérienne contrôlée par les troupes de Khalifa Haftar, à Tamanhint précisément, là aussi dans le sud du pays.
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