Des proches et des partisans de l’ex-espion en chef de Mouammar Kadhafi, emprisonné pour son rôle présumé dans une répression sanglante lors de la révolte de 2011, sont descendus samedi dans les rues de Tripoli pour exiger sa libération.
Abdullah Al Senoussi, le beau-frère de Kadhafi, a été condamné à mort en 2015. Huit autres proches de Kadhafi, dont Seif al Islam, le fils de l’ancien dirigeant libyen ont également été condamnés dans le cadre du même procès.
Samedi, des dizaines de proches et des membres de la tribu d’al Magerha, dont faisait partie Abdullah Al Senoussi, se sont rassemblés à Tripoli pour exiger sa libération pour des raisons de santé.
« La loi et les rapports médicaux appuient notre revendication légitime », a déclaré un manifestant, Mohamad Amer.
Dans un communiqué, la tribu al-Magerha a déclaré que la libération de Senoussi « contribuera à consolider la réconciliation nationale » dans un pays déchiré par les conflits intercommunautaires depuis la chute de Kadhafi.
Cette manifestation inhabituelle survient un peu plus d’un mois après la libération pour des raisons de santé d’Abuzeid Dorda, chef des renseignements étrangers de Kadhafi, condamné en même temps que Senoussi.
Les manifestants ont brandi des photos de Senoussi derrière les barreaux et des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Liberté aux prisonniers. Oui à la réconciliation nationale ».
Senoussi a été extradé en septembre 2012 par la Mauritanie, où il avait trouvé refuge après la chute de Kadhafi.
Comme le fils du dictateur, il avait également fait l’objet d’un mandat d’arrêt de la Cour pénale internationale pour des crimes de guerre présumés lors du soulèvement de 2011.
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