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Les sept causes de la crise politique guinéenne

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Les sept causes de la crise politique guinéenne

La Guinée amorce un difficile dialogue politique sur le processus électoral en vue de finaliser la transition entamée depuis décembre 2008 et à ce propos les Guinéens qui ont élu un président civil en 2010 peinent encore à aller aux législatives.

 

Pour mieux comprendre les dessous de la pomme de discorde opposant les principaux protagonistes guinéens, les analystes et autres observateurs politiques avertis énumèrent sept raisons majeures. 

 

Premièrement, les Guinéens ont mis la charrue avant les bœufs dans leur processus de finalisation de la transition entamée au lendemain de l'avènement de la junte militaire en décembre 2008. En voulant vite se débarrasser des militaires aux commandes, les Guinéens ont commencé par l'élection présidentielle avant la tenue des législatives, alors que nombreux sont les observateurs avertis qui préconisaient l'inverse.

 

Ensuite, le nouveau président, Alpha Condé, a dissous dès après son investiture le groupe international de contact composé des émissaires de la communauté africaine et internationale qui ont pourtant facilité le départ des militaires et l'élection du nouveau président.

 

Conséquence, un dialogue de sourds fait de méfiance et de suspicion s'est instauré entre le nouveau pouvoir et la classe politique et, ce, depuis le départ définitif du groupe international de contact en Guinée. 

 

De polémiques en tiraillements, le climat politique s'est davantage pollué et les divergences se sont multipliées entres les acteurs.

 

Conséquence, la crise de confiance a atteint point tel que l'opposition guinéenne réclame aujourd'hui la médiation internationale pour en finir avec la transition en cours. Ce à quoi s'oppose énergiquement le nouveau pouvoir en brandissant la souveraineté. 

 

Autres raisons, l'incapacité du pouvoir à organiser des législatives au délai indiqué. Les Guinéens devaient élire leurs députés six mois après la présidentielle de 2010 pour clore la transition entamée depuis 2008. Mais plus de deux ans après la présidentielle, la date des législatives a été reportée à quatre reprises. Une nouvelle échéance est même attendue puisque la précédente fixée le 12 mai 2013 est caduque. 

 

Quatrième raison : la question liée à l'établissement d'un nouveau fichier électoral. Au lendemain de son élection, le chef de l'Etat avait annoncé la reprise intégrale du recensement électoral pour changer le fichier électoral ayant permis son élection, alors que l'opposition guinéenne milite pour une simple révision électorale comme le veut la loi. 

 

La cinquième raison avancée par les observateurs porte sur l'intransigeance du Chef de l'État qui est accusé d'avoir laissé pourrir la situation politique sans avoir réussi à engager un véritable dialogue avec ses principaux adversaires.

 

En deux ans, Alpha Condé a rencontré les principaux acteurs politiques individuellement ou collectivement, il est vrai, mais leurs conclusions ont été peu appliquées. Un dialogue politique a été initié fin 2011 mais ses conclusions sont dans les tiroirs.

 

Conséquence, l'opposition guinéenne, n'ayant pas un cadre de concertation, a multiplié les manifestations de rue, les journées ville morte et les marches qui se sont souvent soldées par une répression policière, des morts, des blessés et des interpellations.

 

Sixième raison : la nouvelle équation jugée épineuse que constitue les futures législatives en Guinée. Nombreux sont les observateurs qui parlent d'un second tour de la présidentielle qui ne dit pas son nom.

 

En effet, au premier tour de la dernière élection présidentielle de 2010, l'ancien Premier ministre Cellou Dalein Diallo est arrivé premier avec plus de 40 pour cent des voix. Mais curieusement, il a été battu au second tour, même avec le soutien du troisième, par Alpha Condé, qui a pourtant raflé 18 pour cent des voix au premier tour.

 

Aujourd'hui, Cellou Dalein Diallo avec ses alliés de la présidentielle sont rejoints dans l'opposition par les déçus du système, les uns débarqués du gouvernement et les autres frustrés par le non-respect des engagements électoraux promis par le nouvel élu. 

 

L'ancien Premier ministre Lansana Kouyaté et les anciens ministres Kassory Fofana, Jean Marc Telliano et Boubacar Barry ont pris leur distance par rapport au pouvoir qu'ils ont pourtant soutenus pendant et après le second tour pour rejoindre l'opposition.

 

Conséquence, les futures législatives constituent un second tour qui ne dit pas son nom. Si l'opposition rafle les législatives, elle aura confirmé sa thèse selon laquelle le nouveau président est mal élu. 

En revanche, si le pouvoir en sort élu, il aura réconforté sa légitimité.

 

La dernière raisons porte sur le rapport jugé exécrable existant entre le pouvoir et son opposition. Cette dernière estime qu'elle est méprisée et ignorée par les nouveaux gouvernants. 

 

Conséquence, les deux parties ont échangé des discours violents et peu courtois. L'opposition émet des réserves sur la légitimité du nouveau président qu'il a pourtant reconnu, doute de sa véritable origine et le traite de "dictateur", de "communiste" et de "stalinien".

 

En revanche, le nouveau président traite souvent ses opposants "d'aboyeur", des anciens Premiers ministres qui ont "volé et pillé" le pays et qui l'empêchent de travailler.

 

Le gouvernement guinéen a initié un cadre de dialogue et de concertation le 7 mars dernier sur le processus électoral. Il doit déboucher sur la création des conditions de l'organisation des élections législatives libres et transparentes dont la nouvelle date est attendue.

 

En décembre 2008, le capitaine Moussa Dadis Camara, actuellement en séjour médical au Burkina Faso, a perpétré un coup d'État, plongeant la Guinée dans une transition.

 

Deux ans après, ses compatriotes ont "démocratiquement" élu le civil Alpha Condé aux commandes de leur pays. Conséquence, les législatives censées clore la transition en cours et se tenir six mois après la présidentielle de 2010 sont reportées à quatre reprises.

 

Le pouvoir et l'opposition ne s'entendent pas sur les modalités de l'organisation du scrutin.



5 Commentaires

  1. Auteur

    Thierno Ny

    En Mars, 2013 (17:35 PM)
    Un voleur ne va JAMAIS profiter trop longtemps son BUTIN.. C'est ce qui est arrivee à notre Alpha. Passer de 18% à 52 % ca ne c'est encore passe dans aucun pays au monde.. Sauf en .. Guinee avec Alpha.

    Maintenant il faut gerer la suite.

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  2. Auteur

    N'importe Quoi !

    En Mars, 2013 (18:48 PM)
    Est-ce que la Constitution n'a pas de provision en ce qui concerne la défaillance du président.



    vu le non respect du calendrier électoral, le président peut ne pas respecter la constitution qu'il doit normalement protéger et appliquer....



    Mes fréres et soeurs "attaquez" cet homme sous l'angle du droit constitutionnel . Forcez le, à défaut d'une destitution, à faire des élections. Ne faites rien sous l'angle ethnique pour l'amour de nous tous en Afrique de l'Ouest.



    Vous avez simplement affaire à un vieux qui a perdu le sens des réalités.
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    Auteur

    Sos Pour La Guinée J'ai Peur

    En Mars, 2013 (11:31 AM)
    SOS pour la Guinée! Ce beau pays qui normalement devrait faire la fierté de toute l'Afrique de l'Ouest. Et voilà comme l'avait si bien dit un jour Chiekh Yérim Seck, les guinéns doivent avoir fait quelque chose de grave au bon Dieu pour que tout ces malheurs leurs tombe desus, par ce qu'on ne peut pas comprendre pour une terre aussi riche avec des habitants si pauvres. Sékou Touré était un dictateur, Lansana Conté un inniorant, Dadis un con, Sékouba Konaté un ariviste et Alpha Condé plus dictateur que le Premier dictateur. Faumonté un coup d'état pour écarter le danger, emprisonner, torturer des inoncents juste pour ne pas aller aux elections législatives à tant.



    Par exemple le soit disant procès des présumes auteurs de l'attaque de son domicile privé, qu'était selon un procès équitable et transparent et qui entre dans sa deuxième fase, était jusqu'ici diffusé intégralement depuis le début, ne sera plus diffusé sur les ondes de la RTG, par ce qu'en fin de conte la varité commence revenir à qui de droit? Et on voit Mr Yamoussa Sidibé Directeur Général de la RTG qui ne sait plus à quoi s'entenir . Intéroger par ses confrères sur l'absence de la RTG dans salle de l'audiance, n'a rien trouvé à dire que la décision ne venait pas de lui mais qu'il a consulter des hommes de droit qui lui on fait savoir que ce procès ne devrait pas être rediffusé dans son intégralité mais plutôt en résumer.
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    Auteur

    Afalafou

    En Mars, 2013 (15:55 PM)
    Non M.THIERNO, ABDOU DIOUF et ABDOULAYE WADE c'était le meme scénario et pourtant ce n'est pas le meme pays, vous aimez raconter des histoires , vous rèvez debout.
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    Auteur

    Diallo, Boubacar,

    En Mars, 2013 (09:57 AM)
    J'impute tout le blocage au Président. Il faut qu'il se rassure que perdre les législatives ne signifie point son départ de la présidence. Tout le monde sait qu'avec des élections libres et transparentes son parti ne peut pas sortir victorieux. Qu'il arrête ce jeu politicien. Et puis la dictature du Parti Etat est d'une autre époque. Qu'il le comprenne sinon il l'apprendra à ses dépens un jour.
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