Moins d'une semaine après une attaque sans précédent contre des installations sécuritaires à Ben Guerdane, le chef du gouvernement tunisien Habib Essid a incité ses concitoyens à faire des dons au Fonds national de lutte contre le terrorisme.
Les autorités tunisiennes ont décidé de lutter contre le terrorisme en lançant un appel au don. Moins d’une semaine après l’attaque lancée contre Ben Guerdane par des jihadistes, le Premier ministreHabib Essid "a invité les membres du gouvernement et les hauts cadres de l'État à faire don d'un jour de travail au profit du Fonds national de lutte contre le terrorisme".
"Il a également exhorté les fonctionnaires, les agents de l'État et les citoyens à prendre part à cette initiative pour soutenir l'effort national dans la lutte contre le fléau du terrorisme", selon un communiqué du gouvernement.
Essebsi fait un don d'un mois de salaire
En signe d’exemple, le président Béji Caïd Essebsi s'était auparavant rendu dans un bureau de poste du centre-ville de Tunis pour faire don d'un mois de salaire à ce Fonds. "Une participation symbolique afin de soutenir les institutions sécuritaires et militaires", peut-on lire dans un communiqué de la présidence.
Le chef de l’État a également appelé "tous les Tunisiens, à l'intérieur et à l'extérieur du pays, à appuyer les efforts de l'État dans sa guerre contre le terrorisme".
Une attaque terroriste sans précédent
Des dizaines de jihadistes lourdement armés avaient attaqué lundi 7 mars une caserne militaire, un poste de police et un poste de la garde nationale à Ben Guerdane, dans le sud-est du pays. Selon un bilan officiel, 49 "terroristes" ont été tués et neuf arrêtés pendant les assauts et les opérations sécuritaires qui ont suivi. Treize membres des forces de l'ordre et sept civils ont aussi été tués lors des attaques.
Ces assauts n'ont pas été revendiqués jusqu'à présent mais les autorités incriminent le groupe extrémiste État islamique (EI), accusé de chercher à créer un "émirat" dans cette région frontalière de la Libye. Depuis la révolution de 2011, la Tunisie est confrontée à l'essor d'une mouvance jihadiste responsable de la mort de dizaines de policiers et de soldats ainsi que de touristes, mais les attaques de lundi se sont révélées d'une ampleur sans précédent.
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