En Ethiopie, le 32e sommet de l'UA a été marqué par le passage de relais entre le président rwandais Paul Kagame et l'Egyptien Abdel Fattah al- Sissi. Ce poids lourd en quête d'influence sur le continent africain, soupçonné de vouloir freiner l'élan intégrationniste lancé par Kagame, s'est voulu rassurant sur ses intentions au sein de l'Union africaine. Ce sommet a également été l'occasion de désigner le prochain président de l'UA, en 2020. Il s'agira de l'Afrique du Sud.
Casser l'image du raïs tourné vers le monde arabe plutôt que vers l'Afrique. Abdel Fattah al-Sissi sans donner d'exemples concrets a promis de poursuivre la réforme structurelle et financière de l'Union africaine.
Pour son premier discours, l'Égyptien a dévoilé les trois axes de sa présidence : développer les infrastructures, accélérer l'entrée en vigueur de la zone de libre-échange continentale africaine (ZLEC), créer des emplois aussi pour la jeunesse du continent.
Ce sommet a également été l'occasion de désigner le prochain président de l'UA, en 2020. Il s'agira de l'Afrique du Sud (et donc de son président Cyril Ramaphosa, s'il est confirmé à son poste lors des élections générales qui doivent se tenir cette année).
La présence de deux présidents fraîchement élus
Enfin ce sommet a été marqué par la première participation de deux présidents fraîchement élus. Andry Rajoelina pour Madagascar et Félix Tshisekedi pour la RDC. Fini les critiques sur les résultats contestés des élections au Congo, les chefs d'Etats ont chacun chaleureusement félicité le président congolais comme si de rien n'était.
Vous n'êtes pas sans savoir que Madagascar vient de passer un cap décisif dans son histoire...
Andry Rajoelina
Félix Tsishekedi lui a profité de la tribune qui lui était offerte pour vanter cette première transition pacifique dans son pays et se présenter comme un rempart au chaos. Pas un mot là encore sur la contestation des résultats.
Seul Martin Fayulu, le grand perdant de ce scrutin, continue de demander un recomptage des voix. Dans une lettre adressée aux chefs d'Etats, il a demandé que l'UA crée un comité spécial pour la vérification de la vérité des urnes en RDC. Une lettre qui pour le moment n'a suscité aucune réaction dans les couloirs de l'UA.
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