La revue stratégique sur la performance des États membres du GIABA, dans le cadre du second cycle des évaluations mutuelles dans la lutte contre le blanchiment de capitaux, le financement du terrorisme et de la prolifération (LBC/FT/P) se tient à Saly du 2 au 4 décembre 2024. Cette revue regroupe les représentants des États membres chargés de la mise en œuvre et de la gestion des questions de LBC/FT au niveau national, notamment les membres actifs et les présidents des comités interministériels/Comité national (CIM/NC).
"Le GIABA aide nos États membres à faire face à des crimes économiques tels que le blanchiment de capitaux, le financement du terrorisme et la corruption. Aujourd'hui, nous savons que si nous ne luttons pas contre la corruption, les services sociaux de base vont s'effondrer et ce sera un chaos total dans nos États membres. C'est la raison pour laquelle nous devons tous soutenir cette institution dans la lutte qu'elle est en train de mener. Le GIABA aussi, par le biais de l'assistance technique, aide nos États membres en leur dotant de ressources, mais aussi met en place des mécanismes que nos États peuvent utiliser afin de mieux faire face à ces crimes économiques que sont le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme", s'est exprimé Natu Oswald Tweh, garde des Sceaux, ministre de la Justice du Liberia.
Face à la persistance du terrorisme et du blanchiment de capitaux, en dépit des efforts du GIABA et des États membres, Natu Oswald Tweh invite à une sensibilisation plus accrue de la population autour des questions de blanchiment de capitaux et de financement du terrorisme.
"Cela a un impact sur la qualité de nos vies et aussi sur celles de nos enfants. Nous devons ensemble nous assurer de faire un barrage à ce phénomène qui est en train de mettre à genoux certaines de nos économies. Le GIABA fait un excellent travail à travers les plateformes qu'il nous offre afin que nous puissions tous être conscients du phénomène du blanchiment de capitaux et de financement du terrorisme, et voir ensemble comment nous pouvons faire face ensemble à ces défis", dit-il.
Pour le vice-ministre des Finances de Sierra Leone, Bokary Kayoko, l'Afrique de l'Ouest est en train de faire de véritable progrès dans le cadre de la lutte contre le terrorisme, le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme. "Il faut reconnaitre qu'il y a encore des défis qui sont devant nous. Nous sommes tous conscients que le problème du financement du terrorisme et le blanchiment de capitaux sont une réalité. En tant qu’expert financier, je sais à quel point il est important d'avoir une économie stable, à quel point le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme peuvent ternir l'image d'un pays. Nous avons besoin d'apporter les réformes requises afin de pouvoir mieux adapter nos économies aux réalités actuelles. Nous savons que moins nous aurons le blanchiment de capitaux, plus nous pourrons attirer les investissements directs étrangers et je suis sûr qu'au niveau de la Conférence des chefs d'État et de gouvernement de la CEDEAO, tout le monde en est conscient", a expliqué Bokary Kayoko.
Lors de cette revue qui entre dans le cadre du Forum des comités nationaux interministériels de coordination de la LBC/FT (FCI-CN), du Groupe intergouvernemental d'action contre le blanchiment d'argent en Afrique de l'Ouest (GIABA), une analyse approfondie des performances des États membres au cours du second cycle des évaluations mutuelles va être efféctuée.
Il s'agira aussi d’obtenir des informations clés sur la manière dont les normes du GAFI sont mises en œuvre ; d’identifier les principaux points forts ainsi que les domaines nécessitant des améliorations et discuter des stratégies pour corriger les lacunes identifiées ; de comprendre les changements techniques ainsi que les processus et procédures adoptés pour le troisième cycle des évaluations mutuelles afin de préparer convenablement les autorités nationales à s'adapter aux changements requis ; de renforcer la coopération, la collaboration et la coordination entre les comités interministériels ; et enfin de renforcer la collaboration et le partage des connaissances entre les États membres du GIABA.
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