L'entreprise française et le régulateur ivoirien s'associent pour investir 7,5 milliards de F CFA (11,43 millions d'euros) sur cinq ans pour la promotion de la transparence et la protection de la biodiversité dans la culture du cacao en Côte d'Ivoire.
Le chocolatier français Cemoi s’est associé au Conseil café-cacao (CCC), le régulateur ivoirien de la filière, pour investir 7,5 milliard de F CFA dans une initiative dénommée « Programme de transparence du cacao », visant à inciter les paysans à prendre en compte le phénomène de changement climatique et lutter contre la déforestation.
Une centaine de coopératives
L’accord signé mercredi à Abidjan permettra à Cemoi d’investir avec ses partenaires, principalement des structures actives dans la protection de l’environnement, plus de 4 milliards de F CFA pour environ plus d’une centaine de coopératives agricoles ivoiriennes. Le reliquat, environ 3,5 milliards de F CFA, devrait être apporté par le Conseil café-cacao.
Ces investissements, prévus pour s’étaler sur cinq ans, concernent la livraison d’engrais et de plants de cacao, la formation des planteurs et la facilitation de l’accès au marché des produits. Ils viseront également à la transformation des coopératives en véritables entreprises.
« C’est un projet novateur avec pour objectif la durabilité du cacao, c’est à dire produire plus sur la même parcelle sans être obligé de créer de nouvelles plantations », a expliqué Patrick Poirrier, patron du groupe Cemoi, durant une conférence de presse à Abidjan, le mercredi 18 mai.
En mai 2015, le chocolatier français s’est déjà engagé avec le canadien Ecotierra, spécialisé dans le développement de projets environnementaux, et l’État ivoirien pour la sauvegarde d’une des dernières forêts primaires de la région, le parc national de Taï (sud-ouest), inscrit au Patrimoine mondial de l’humanité.
Ambitions
En Cote d’Ivoire, Cemoi achète environ 100 000 tonnes de cacao par an pour alimenter ses 14 usines à travers le monde, principalement en France (10 usines), mais aussi dans le pays d’Afrique de l’Ouest. Le chocolatier français ambitionne de doubler la capacité de son usine de confection de chocolat d’Abidjan en passant de 5 000 tonnes actuellement à 10 000 tonnes dans trois ans.
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