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Afrique

« Mille homicides en Afrique de l’Ouest » : ce que les meurtres disent des mœurs

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Un officier de police sénégalais à Dakar, en octobre 2011.

Des criminologues ivoiriens et canadiens ont publié une étude portant sur la typologie des homicides commis dans quatre pays : le Burkina Faso, le Sénégal, le Niger et la Côte d’Ivoire. En dressant le portrait statistique des victimes et de leurs meurtriers, les chercheurs dessinent des tendances sociétales lourdes, et proposent des pistes pour réduire ces violences.

Quelles sont les raisons qui poussent au crime ? Pour tenter d’apporter une réponse à cette question ô combien complexe, les auteurs de Mille Homicides en Afrique de l’Ouest ont travaillé sur des articles de journaux relatant fait-divers et chroniques judiciaires, et se sont appuyés sur les données délivrées par les autorités policières des pays concernés : Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Niger et Sénégal. L’objectif : tenter de dresser le profil des meurtriers et de leurs victimes. Comparer, également, les ressorts qui poussent au meurtre dans les pays étudiés.

« Il s’agit de mieux comprendre le phénomène et, surtout, d’apporter une étude comparative dans ce domaine, ce qui n’avait jusque-là pas été fait », explique à Jeune Afrique Henry Boah Yebouet, professeur et doyen de l’UFR criminologie à l’Université Félix Houphouët-Boigny d’Abidjan. Avec Maurice Cusson, chercheur au Centre international de criminologie comparée de l’Université de Montréal, et Nabi Youla Doumbia, assistant de recherche au sein du même institut, ils co-signent « Mille homicides en Afrique de l’Ouest ». Comme son nom l’indique, l’étude porte sur mille homicides, commis entre 2008 et 2012. Un chiffre symbolique, mais qui est aussi « suffisamment large pour tirer des conclusions statistiques ».

L’une des originalités de l’ouvrage publié en juin dernier par les Presses de l’Université de Montréal réside dans le choix de présenter une étude comparative entre différents pays. « Cela vient combler un vide dans la recherche. Nous aurions évidemment souhaité l’étendre à d’autres pays, mais nous espérons que cette étude est un premier pas, et que d’autres viendront », explique Henry Boah Yebouet. À terme, l’objectif du criminologue ivoirien et de ses confrères canadiens est de créer un réseau d’observatoires des homicides dans plusieurs pays d’Afrique de l’Ouest. « Nous prévoyons de créer les premiers au Sénégal et en Côte d’Ivoire », précise le chercheur. « Il s’agit essentiellement d’un but scientifique, mais ces études peuvent aussi être des aides à la décision pour les pouvoirs publics. »

L’Afrique n’est pas le continent le plus homicide

Premier point sur lequel l’étude insiste : l’Afrique n’est pas le continent le plus homicide. Avec un taux d’homicide de 12,5 pour 100 000 habitants, l’Afrique est certes au-dessus de l’Europe (3 pour 100 000) mais largement au-dessous de l’Amérique du Sud (23 pour 100 000 habitants). Autre constat, à l’échelle du continent, cette fois : le sud de l’Afrique concentre les pays avec le plus fort taux d’homicide (voir carte ci-dessous).

 

Des criminologues ivoiriens et canadiens ont publié une étude portant sur la typologie des homicides commis dans quatre pays : le Burkina Faso, le Sénégal, le Niger et la Côte d’Ivoire. En dressant le portrait statistique des victimes et de leurs meurtriers, les chercheurs dessinent des tendances sociétales lourdes, et proposent des pistes pour réduire ces violences.

Quelles sont les raisons qui poussent au crime ? Pour tenter d’apporter une réponse à cette question ô combien complexe, les auteurs de Mille Homicides en Afrique de l’Ouest ont travaillé sur des articles de journaux relatant fait-divers et chroniques judiciaires, et se sont appuyés sur les données délivrées par les autorités policières des pays concernés : Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Niger et Sénégal. L’objectif : tenter de dresser le profil des meurtriers et de leurs victimes. Comparer, également, les ressorts qui poussent au meurtre dans les pays étudiés.

« Il s’agit de mieux comprendre le phénomène et, surtout, d’apporter une étude comparative dans ce domaine, ce qui n’avait jusque-là pas été fait », explique à Jeune Afrique Henry Boah Yebouet, professeur et doyen de l’UFR criminologie à l’Université Félix Houphouët-Boigny d’Abidjan. Avec Maurice Cusson, chercheur au Centre international de criminologie comparée de l’Université de Montréal, et Nabi Youla Doumbia, assistant de recherche au sein du même institut, ils co-signent « Mille homicides en Afrique de l’Ouest ». Comme son nom l’indique, l’étude porte sur mille homicides, commis entre 2008 et 2012. Un chiffre symbolique, mais qui est aussi « suffisamment large pour tirer des conclusions statistiques ».

L’une des originalités de l’ouvrage publié en juin dernier par les Presses de l’Université de Montréal réside dans le choix de présenter une étude comparative entre différents pays. « Cela vient combler un vide dans la recherche. Nous aurions évidemment souhaité l’étendre à d’autres pays, mais nous espérons que cette étude est un premier pas, et que d’autres viendront », explique Henry Boah Yebouet. À terme, l’objectif du criminologue ivoirien et de ses confrères canadiens est de créer un réseau d’observatoires des homicides dans plusieurs pays d’Afrique de l’Ouest. « Nous prévoyons de créer les premiers au Sénégal et en Côte d’Ivoire », précise le chercheur. « Il s’agit essentiellement d’un but scientifique, mais ces études peuvent aussi être des aides à la décision pour les pouvoirs publics. »

L’Afrique n’est pas le continent le plus homicide

Premier point sur lequel l’étude insiste : l’Afrique n’est pas le continent le plus homicide. Avec un taux d’homicide de 12,5 pour 100 000 habitants, l’Afrique est certes au-dessus de l’Europe (3 pour 100 000) mais largement au-dessous de l’Amérique du Sud (23 pour 100 000 habitants). Autre constat, à l’échelle du continent, cette fois : le sud de l’Afrique concentre les pays avec le plus fort taux d’homicide (voir carte ci-dessous).

Les homicides en baisse en Afrique de l’Ouest

Autre enseignement : sur la période 2008 à 2012, le taux d’homicide est en baisse dans la quasi-totalité des pays d’Afrique de l’Ouest, à l’exception très notable du Nigeria, où les homicides ont été en forte augmentation. Le Niger a également enregistré une hausse relative, tandis que le Bénin, le Ghana, la Guinée, la Guinée-Bissau et le Sénégal ont vu leurs taux d’homicide divisés par trois au cours de ces cinq années. Le cas particulier de la Côte d’Ivoire, qui enregistre une baisse extrêmement forte, est évidemment directement lié à la crise dont est sorti le pays.

 

Les homicides « politiques » restent minoritaires

Les chercheurs ont aussi montré, par leur étude, que la violence « strictement » politique (meurtres d’hommes politiques, violences policières, etc.), qui concentre souvent l’attention des médias et des opinions publiques, est loin d’être le principal ressort des homicides dans les quatre pays étudiés. La Côte d’Ivoire et le Burkina Faso, sur la période 2008-2012, enregistrent tout de même de forts taux d’homicide de ce type. Cependant dans les deux pays ce type de meurtre reste minoritaire par rapport à ceux liés à un autre crime (braquage) – pour la Côte d’Ivoire – et ceux commis dans le cercle familial – pour le cas du Burkina Faso.

 

En Côte d’Ivoire, une majorité d’homicides liés à la « criminalité prédatrice »

La Côte d’Ivoire fait figure d’exception. Près du tiers des homicides qui y sont commis sont liés directement à une « criminalité prédatrice ». Les meurtriers, ici, sont des coupeurs de route et des braqueurs à main armée. « La Côte d’Ivoire souffre d’un climat sociopolitique délétère, qui introduit une violence exacerbée », constate Henry Boah Yebouet. L’un des facteurs de ce fort taux d’homicide est la circulation massive d’armes de poing, facilement accessibles et peu chères. « Au-delà de la crise, il s’agit en fait de « dégâts collatéraux » : la circulation des armes est facilitée, à la fois par la crise dans le pays, mais aussi par la porosité des frontières avec des pays voisins qui, comme le Liberia par exemple, ont aussi été touchés par des crises violentes », note le criminologue.

Henry Boah Yebouet voit également un autre enseignement à tirer des observations réalisées sur la Côte d’Ivoire. « La question de la pauvreté, que l’on lie souvent à la problématique des homicides, n’est en fait pas systématiquement un facteur criminogène. La Côte d’Ivoire se porte économiquement mieux que les autres pays étudiés, et c’est pourtant ce pays qui a le plus fort taux d’homicide. »

 

Au Sénégal, une écrasante majorité de « meurtres querelleurs »

Le taux d’homicide au Sénégal est parmi les plus bas d’Afrique (3 pour 100 000 habitants). « Le niveau culturel et le fait que le pays soit à la fois stable et que la démocratie y soit une réalité a une influence sur le comportement des Sénégalais », juge Henry Boah Yebouet, qui souligne que « le niveau de vie peu élevé pourrait induire un taux d’homicide plus élevé ».

Peu nombreux, comparativement aux pays équivalents, les homicides se concentrent sur deux ressorts : la bagarre qui termine mal, et l’homicide familial. Dans le premier cas, les meurtriers sont dans leur écrasante majorité de jeunes hommes qui connaissent le plus souvent leur victime. Dans le second cas, plus inquiétant, les auteurs remarquent une part importante d’infanticides (près de la moitié des cas recensés) parmi les homicides familiaux. Dans ce cas, les auteures sont le plus souvent des femmes. « Il arrive trop souvent que de jeunes femmes qui tombent enceinte hors du mariage tuent leur bébé sous le coup de la peur et de la honte », écrivent les auteurs.

Autre particularité inquiétante du Sénégal soulevée par l’étude : « la violence criminelle qui sévit à l’université de Dakar et ailleurs dans les établissements scolaires du Sénégal s’est soldée, selon nos données, par 23 étudiants assassinés » entre 2008 et 2012.

 

Au Burkina Faso, homicides familiaux et crapuleux

« Le Burkina Faso est dans une situation particulière, un peu à mi-chemin entre la situation de la Côte d’Ivoire, sans en avoir le niveau de développement, et la situation qui prévaut au Niger, avec une forte incidence des facteurs traditionnels », décrit Henry Boah Yebouet. La part des homicides familiaux est majoritaire, mais les homicides liés à d’autres crimes sont également très importants, tout comme les homicides « querelleurs ».

Autre spécificités du pays, par rapport aux trois autres concernés par l’étude : « Le Burkina Faso se situe en tête de liste en ce qui concerne le taux de lynchages, d’homicides inter-communautaires et d’assassinats politiques. » Un portrait qui, il faut le souligner, a été dressé sur des données récoltées entre 2008 et 2012, soit avant la chute du président Blaise Compaoré.

 

Au Niger, les homicides familiaux en tête de liste

Plus de la moitié des homicides commis au Niger ont lieu dans le cercle familial (56,7%). « Les auteurs des homicides familiaux sont à 58% des hommes et 42% des femmes. Les enfants sont victimes de leurs mères, qui sont à leur tour victimes des pères », peut-on lire dans Mille homicides en Afrique de l’Ouest. « Est-ce que ce taux d’infanticide est dû à la pauvreté ? Non. Le problème, ce sont les possibilités offertes lorsque l’on est face à un enfant non-désiré », estime Henry Boah Yebouet.

Dans leur ouvrage, les auteurs avancent deux mobiles récurrents à ces infanticides : « Éviter l’opprobre rattaché au fait d’avoir un enfant hors des liens sacrés du mariage et le désarroi d’une femme qui n’a pas les moyens de prendre en charge un enfant. »

?

 


4 Commentaires

  1. Auteur

    Anonyme

    En Septembre, 2017 (22:45 PM)
    Une étude vraiment bidon ! l’afrique, contient où se déroulent plus de crimes de sang qu’en europe ? Je ne crois pas !

    En europe, en plus des crimes crapuleux (commis pour un intérêt financier), il y’a les crimes par plaisir ! des gens tuent non pas pour l’argent, mais pour le plaisir de tuer (les psychopathes). Cette catégorie de criminels, on ne les trouve qu’en europe !

    C’est en europe aussi que l’épouse peut tuer son mari pour hériter sa fortune, le fils son père pour les mêmes raisons !

    Non je ne suis pas d’accord avec cette étude mensongère ! si vous voulez vraiment étudiez la criminalité, vous avez plus de matière en europe qu’en afrique !

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  2. Auteur

    Germany

    En Septembre, 2017 (22:48 PM)
    Senegal raison principale des crimes : Querelleurs  :xaxataay: 
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    Auteur

    Anonyme

    En Septembre, 2017 (05:51 AM)
    Découvrez la liste des 83 ministres nommés par Macky Sall...

    Du jamais vu !!!

    C'est une première dans l'histoire de l'administration sénégalaise. Un Gouvernement aussi pléthorique avec 83 ministres :

    En plus des 41 ministres nommés lors du dernier réaménagement gouvernemental, le président Macky Sall a sous sa coupole 39 ministres conseillers, tous entretenus au frais du contribuable Sénégalais. Ce qui fait un total de 80 ministres. Du jamais vu !

    Ministres d’Etat sans département (3)

    1 Eva Marie Colle Seck

    2 bMbaye Ndiaye

    3 Mamouht Saleh

    40 ministres avec portefeuilles, en plus du Premier ministre.

    1 Augustin Tine, ministre des Forces armées

    2. Sidiki Kaba, ministre des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’extérieur

    3. Aly Ngouille Ndiaye, ministre de l’Intérieur

    4. Ismaïla Madior Fall, garde des Sceaux, ministre de la Justice

    5. Abdoulaye Daouda Diallo, ministre des Infrastructures, des Transports terrestres et du Désenclavement

    6. Amadou Bâ, ministre de l’Economie, des Finances et du Plan

    7. Mansour Faye, ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement

    8. Diène Farba Sarr, ministre du Renouveau urbain, de l’Habitat et du Cadre de vie

    9. Mariama Sarr, ministre de la Fonction publique, de la Rationalisation des effectifs et du Renouveau du service public

    10. Papa Abdoulaye Seck, ministre de l’Agriculture et de l’Equipement rural

    11. Mansour Elimane Kane, ministre du Pétrole et des Energies

    12. Abdoulaye Diouf Sarr, ministre de la Santé et de l’Action sociale

    13. Ndèye Sali Diop Dieng, ministre de la Femme, de la Famille et du Genre

    14. Serigne Mbaye Thiam, ministre de l’Education nationale

    15. Mary Teuw Niane, ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation

    16. Alioune Sarr, ministre du Commerce, de la Consommation, du Secteur informel et des PME

    17. Aminata Mbengue Ndiaye, ministre de l’Elevage et des productions animales

    18. Mamadou Talla, ministre de la Formation professionnelle, de l’Apprentissage et de l’Artisanat

    19. Omar Guèye, ministre de la Pêche et de l’Economie maritime

    20. Yaya Abdoul Kane, ministre de la Gouvernance territoriale, du Développement et de l’Aménagement du territoire

    21. Moustapha Diop, ministre de l’Industrie et de la Petite et Moyenne industrie

    22. Mbagnick Ndiaye, ministre de l’Intégration africaine, du NEPAD et de la Fracophonie

    23. Matar Bâ, ministre des Sports

    24. Samba Sy, ministre du Travail, du Dialogue social, des Organisations professionnelles et des Relations avec les institutions

    25. Abdoulatif Coulibaly, ministre de la Culture

    26. Khoudia Mbaye, ministre de la Promotion des investissements, des Partenariats et du développement des Téléservices de l’Etat

    27. Abdoulaye Bibi Baldé, ministre de la Communication, des Télécommunications, des Postes et de l’Economie numérique

    28. Maimouna Ndoye Seck, ministre des Transports aériens et du Développement des infrastructures aéroportuaires

    29. Mame Mbaye Niang, ministre du Tourisme

    30. Aissatou Sophie Gladima Siby, ministre des Mines et de la Géologie

    31. Mame Thierno Dieng, ministre de l’Environnement et du Développement durable

    32. Pape Gorgui Ndong, ministre de la Jeunesse, de la Construction citoyenne et de la Promotion du volontariat

    33. Aminata Angélique Manga, ministre de l’Economie solidaire et de la Microfinance

    34. Abdoulaye Diop, ministre de l’Emploi, de l’Insertion professionnelle et de l’Intensification de la main d’oeuvre

    35. Ndèye Ramatoulaye Guèye Diop, ministre de la Bonne gouvernance et de la Protection de l’enfance

    36. Souleymane Jules Diop, ministre délégué auprès du Premier ministre, chargé du PUDC

    37. Birima Mangara, ministre délégué auprès du ministre de l’Economie, des Finances et du Plan, chargé du Budget

    38. Abdou Ndéné Sall, ministre délégué auprès du ministre des Infrastructures, des Transports terrestres et du Désenclavement, chargé du Développement du réseau ferroviaire

    39. Moustapha Lô Diatta, ministre délégué auprès du ministre de l’Agriculture et de l’Equipement rural, chargé de l’Accompagnement et de la Mutualisation des organisations paysannes.

    40 Cheikh Kanté, ministre du suivi du PSE

    La liste des ministres conseillers :

    1. Moustapha Diakhaté, Ministre/Chef de cabinet

    2. Elhadj Hamidou Kassé

    3. Youssou Ndour

    4. Serigne Mbaye Dia

    5. Diagna Ndiaye

    6. Ousmane Ndiaye

    7. Baba Diaw

    8. Bassirou Mbacke Typ

    9. Benoît Sambou

    10. Mor Ngom

    11. Abdoul Aziz Mbaye

    13. Zator Mbaye

    14. Jean Pierre Senghor

    15. Hamidou Dia ??

    16. Seydou Diouf

    17. Ndongo Ndiaye

    18. Abdou Mboup

    19. Amy mbacke Thiam

    20. Abdoulaye Sali Sall

    21. Seydina Issa Laye Kane

    22. Pr Bamba Kane

    23. Bineta Gassama

    24. Cheikh Sakho

    25. Abdoulaye Badji, Ministre

    26. Arona Coumba Ndoffene Diouf

    27. Moustapha Fall CHE

    28. Penda Mbow

    29. Dr Fallou Samb

    30. Abdoul Aziz Diop

    31. Cheikh Mbacke Sakho

    32. Ndeye Marieme Badiane

    33. Pape Magueye Diop

    34. Seydina Elhadj Laye Seck

    35. Ablaye Sally Sall

    36. Zahra Iane Thiam

    37. Omar demba ba

    38. Sidy Ben Omar Kanbe

    39. Abdoulaye Seydou Sow

    Auteur : Dakarposte.com



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    Auteur

    Anonyme

    En Septembre, 2017 (06:52 AM)
    Wagni len querelles yi way...

    partager len
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