Le président nigérien Mohamed Bazoum est en visite au Bénin. Hier lundi 13 mars, il a rencontré son homologue au palais de la présidence à Cotonou. Au sortir de cette entrevue, les deux chefs d’État se sont prêtés aux questions des journalistes.
Une occasion saisie par le chef de l’État béninois pour régler ses comptes avec RFI. En effet, le correspondant de la "Radio mondiale" au Bénin cherchait à savoir où en était la menace terroriste au Bénin et au Niger, et surtout si les plans de riposte ont porté leurs fruits. Le président béninois a copieusement ri avant de lui répondre.
«Au grand dam de RFI qui ne manque aucune occasion de se réjouir de nos déconvenues»
Et le moins qu’on puisse dire, c’est qu’il n’a pas retenu ses coups. «Nous avons abordé la question sécuritaire et apprécié l’efficacité de notre action commune et procédé aux recommandations d’ajustement nécessaires. Mais je peux vous affirmer que nous sommes satisfaits de ce qui a été fait jusque-là de la coopération entre nos deux États, notamment sur le plan des renseignements, au plan militaire… Il est aisé de constater à notre frontière commune que depuis quelque temps, notre action porte des fruits et que les attaques et menaces sont plutôt rares. Ces manifestations dans ces régions sont plutôt maîtrisées. Nous sommes relativement satisfaits de ce qui se fait, au grand dam de RFI qui ne manque aucune occasion de se réjouir de nos déconvenues réelles ou imaginaires», a déclaré Patrice Talon.
Parfois dans «votre imagination»
Pour lui, c’est de notoriété publique qu’hier lundi, RFI a laissé croire que le parc W (un parc animalier) fait l’objet d’attaques régulières. Ce qui n’est pas vrai, selon M Talon.
«Je ne sais pas si régulière veut dire sporadique ou plutôt rare. Ce que nous constatons c’est plutôt rare maintenant, mais pour vous c’est régulier. C’est dommage que vous, ce qui vous intéresse et dont vous faites l’apologie, ce ne sont que les choses très mauvaises (qui n’existent parfois que) dans vos imaginations», a poursuivi Talon dans sa diatribe contre RFI.
Il dit être persuadé que la presse à l’obligation d’apprécier les choses «telles qu’elles sont et d’utiliser les mots appropriés».
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