La RDC a choisi le thème « Art, culture et patrimoine » pour sa présidence tournante de l’Union africaine. Ce qui jette une nouvelle lumière sur la question du patrimoine africain acheminé en masse vers l’Europe lors de la période coloniale. La Belgique déposera début 2022 un projet de loi pour amorcer une restitution.
Pour le Congo, c’est en Belgique que se trouve l’immense majorité des œuvres. Le président de la République démocratique du Congo, Félix Tshisekedi, a donc annoncé le lancement d’une commission nationale sur le rapatriement du patrimoine culturel congolais.
De leur côté, les autorités belges ont déjà largement entamé le mouvement. La Belgique a décidé de prendre le taureau par les cornes pour ne pas s’exposer à des polémiques concernant des décisions de restitution ponctuelles. Il n’y a pas encore eu de restitution car le gouvernement fédéral actuel a décidé d’adopter une approche systématique. Pour l’instant, tous les objets sont petit à petit recensés et identifiés, et en fonction de leur provenance ils seront automatiquement éligibles pour une restitution.
Le gouvernement belge compte déposer, début 2022, un projet de loi pour rendre automatiques les restitutions d’objets africains : un nombre considérable sera déclassé et ne fera plus partie du patrimoine inaliénable du royaume.
Pour le Congo, c’est en Belgique que se trouve l’immense majorité des œuvres. Le président de la République démocratique du Congo, Félix Tshisekedi, a donc annoncé le lancement d’une commission nationale sur le rapatriement du patrimoine culturel congolais.
De leur côté, les autorités belges ont déjà largement entamé le mouvement. La Belgique a décidé de prendre le taureau par les cornes pour ne pas s’exposer à des polémiques concernant des décisions de restitution ponctuelles. Il n’y a pas encore eu de restitution car le gouvernement fédéral actuel a décidé d’adopter une approche systématique. Pour l’instant, tous les objets sont petit à petit recensés et identifiés, et en fonction de leur provenance ils seront automatiquement éligibles pour une restitution.
Le gouvernement belge compte déposer, début 2022, un projet de loi pour rendre automatiques les restitutions d’objets africains : un nombre considérable sera déclassé et ne fera plus partie du patrimoine inaliénable du royaume.
Jusqu'à 40 000 pièces potentiellement éligibles
85 000 objets congolais peuplent les collections de « l’Africa Museum » à Tervuren, aux portes de Bruxelles. Naguère « Musée royal d’Afrique centrale », c’est l’ancien « Palais des Colonies » lancé en 1897 par le roi Léopold II, le monarque à l’origine de la colonisation. Il y a trois pays dans le passé colonial belge, le Congo-Kinshasa à partir de 1885, et le double protectorat du Ruanda-Urundi après la défaite allemande de 1918. Mais c’est surtout de la République démocratique du Congo que proviennent l’immense majorité des œuvres présentes dans le royaume.
Près de la moitié, soit 35 000 à 40 000 de ces objets pourraient au bout du compte se retrouver éligibles pour une restitution au Congo. Le plus facile sera pour les objets dont la provenance est clairement douteuse : par exemple, les objets acquis avec des méthodes déjà illégales à l’époque coloniale comme « pillage, prise d’otage ou profanation ». On commence ici à avoir une première évaluation mais 1 500 à 2 000 pièces sont d’ores et déjà considérées comme mal acquises selon ce premier critère.
Le patrimoine devra revenir de Belgique mais de manière organisée. Il devrait y avoir d’abord un effort destiné à reconstituer des collections représentatives de certains groupes ethniques. Le reste prendra plus de temps car le nouveau musée national congolais ne peut accueillir pour l’instant que 12 000 pièces dans des conditions optimales de conservation.
85 000 objets congolais peuplent les collections de « l’Africa Museum » à Tervuren, aux portes de Bruxelles. Naguère « Musée royal d’Afrique centrale », c’est l’ancien « Palais des Colonies » lancé en 1897 par le roi Léopold II, le monarque à l’origine de la colonisation. Il y a trois pays dans le passé colonial belge, le Congo-Kinshasa à partir de 1885, et le double protectorat du Ruanda-Urundi après la défaite allemande de 1918. Mais c’est surtout de la République démocratique du Congo que proviennent l’immense majorité des œuvres présentes dans le royaume.
Près de la moitié, soit 35 000 à 40 000 de ces objets pourraient au bout du compte se retrouver éligibles pour une restitution au Congo. Le plus facile sera pour les objets dont la provenance est clairement douteuse : par exemple, les objets acquis avec des méthodes déjà illégales à l’époque coloniale comme « pillage, prise d’otage ou profanation ». On commence ici à avoir une première évaluation mais 1 500 à 2 000 pièces sont d’ores et déjà considérées comme mal acquises selon ce premier critère.
Le patrimoine devra revenir de Belgique mais de manière organisée. Il devrait y avoir d’abord un effort destiné à reconstituer des collections représentatives de certains groupes ethniques. Le reste prendra plus de temps car le nouveau musée national congolais ne peut accueillir pour l’instant que 12 000 pièces dans des conditions optimales de conservation.
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