Meurtres, enlèvements, disparitions forcées, tortures: la répression bat son plein au Burundi, en proie à une grave crise politique depuis un an et demi, selon un rapport de la Fédération internationale des droits de l'homme (FIDH), exhortant la communauté internationale d'"agir avant qu'il ne soit trop tard". Fruit d'un an et demi d'enquête menée par les membres et informateurs de la FIDH et de son organisation au Burundi, Iteka, le rapport de plus de 200 pages documente les crimes et la répression commis depuis le début de la crise politique, provoquée par la décision du président burundais Pierre Nkurunziza de briguer un troisième mandat en avril 2015.
Des manifestations avaient alors été violemment réprimées, et un coup d'Etat manqué en mai 2015 a fait basculer le pouvoir dans une répression systématique. "Crimes contre l'humanité en cours" Le président Nkurunziza a été réélu en juillet 2015, et les tendances répressives se sont "intensifiées", selon le rapport, qui évoque assassinats ciblés, détentions arbitraires massives et "ethnicisation" de la crise.
"Des crimes contre l'humanité sont en cours et il existe un risque de génocide" contre les Tutsi, désignés par le pouvoir comme les ennemis du régime, selon Anschaire Nikoyagize, président d'Iteka. Selon la FIDH, la crise au Burundi a fait à ce jour plus de 1.000 morts, 8.000 personnes détenues pour des motifs politiques, 300 à 800 disparus, et a poussé plus de 300.000 personnes à l'exil.
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Anonyme
En Novembre, 2016 (15:36 PM)Participer à la Discussion