Zineb Jammeh est désignée pour son rôle dans l'assistance matérielle, le soutien ou l'aide à son mari. Elle a utilisé une fondation caritative et des organismes de bienfaisance comme couverture pour faciliter le transfert illicite de fonds à son mari
Washington a annoncé mardi des sanctions économiques visant la femme de l'ancien président de Gambie Yahya Jammeh, accusé de corruption au cours de ses 22 ans de dictature et lui-même visé par des sanctions américaines, ont indiqué le département d'Etat et le Trésor.
"Zineb Jammeh est désignée pour son rôle dans l'assistance matérielle, le soutien ou l'aide à son mari. Elle a utilisé une fondation caritative et des organismes de bienfaisance comme couverture pour faciliter le transfert illicite de fonds à son mari", a détaillé le département d'Etat dans un communiqué. Zineb Jammeh est soupçonnée "de contrôler de nombreux avoirs à l'étranger de son mari", est-il précisé. Ceux qui sont détenus aux Etats-Unis sont donc bloqués, a souligné le Trésor américain dans un communiqué distinct.
Les Etats-Unis avaient, en 2018, interdit d'entrée sur leur territoire Yahya Jammeh, son épouse, et ses enfants, Mariam Jammeh et Muhammad Yahya Jammeh. Tous ont été placés sur la liste noire américaine des dirigeants étrangers impliqués dans des faits de corruption à large échelle ou dans de graves violations des droits humains.
La Gambie, petit pays anglophone d'Afrique de l'Ouest enclavé dans le Sénégal, a été dirigée sans partage pendant 22 ans par Yahya Jammeh jusqu'à sa défaite fin 2016 face à l'opposant Adama Barrow et son départ mouvementé en exil en janvier 2017. Des sanctions ont également été annoncées mardi à l'encontre de Nabah, une société "détenue ou contrôlée" par l'homme d'affaires saoudien Ashraf Al-Cardinal, et enregistrée au Royaume-Uni.Ashraf Al-Cardinal avait fait l'objet de sanctions américaines en octobre 2019 pour de la corruption liée à des passations de marchés "impliquant de hauts responsables du gouvernement sud-soudanais", a indiqué le secrétariat d'Etat."Lui et ses sociétés agissent en tant qu'intermédiaires, déposant et détenant d'importants montants de fonds pour les hauts fonctionnaires sud-soudanais en dehors du Soudan du Sud, dans le but d'éviter les sanctions", décrit encore l'administration.
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