Depuis plusieurs semaines, les producteurs de noix de cajou en Afrique de l'Ouest vivent dans l'angoisse. Les acheteurs ne se précipitent pas dans les champs pour ramasser la récolte. Les prix sont en chute libre. En cause, des stocks accumulés par les acheteurs asiatiques l'an dernier. Ils pèsent sur l'ensemble de la filière.
De Cotonou à Dakar, en passant par Abidjan, Lagos et Bissau, c'est partout le même constat, la campagne de cajou est catastrophique. Les acheteurs sont invisibles et les producteurs restent avec les sacs sur les bras.
En Côte d'Ivoire, premier producteur africain, on a même constaté un prix bord-champ de 50 FCFA le kilo dans certaines régions, alors que le prix de référence a pourtant été fixé à 375 FCFA le kilo, un prix déjà jugé trop faible par les paysans.
La crise est régionale, elle est surtout globale. La chaîne de la cajou est en effet complexe et au milieu de cette chaîne certains acteurs ont accumulé des stocks l'an dernier.
Ce sont les transformateurs asiatiques qui ont se sont rués sur la cajou lorsqu'elle était au prix fort, juste avant le retournement du marché. Ils peinent aujourd'hui à se débarrasser de leurs stocks et, surtout, ils n'ont plus les moyens d'acheter de nouvelles noix.
Cette situation de paralysie ne devrait pas durer éternellement prédisent les spécialistes, car la demande mondiale reste forte, et les prix sont si attractifs que le marché finira bien par redémarrer. En attendant, les producteurs en sont réduits à la patience, avec un mot d'ordre général, ne vendez pas à vil prix.
2 Commentaires
Nous Negres on ne pense qu'à EXPORTE ( ARGENT REK ) au lieu de le TRANSFOMER ET LE CONSOMMER LOCALEMENT
Fatou Mbacke
En Mai, 2019 (17:26 PM)Participer à la Discussion