Le président ivoirien Alassane Ouattara a rencontré l'opposition de son pays, ce mardi 7 juin, à Abidjan, afin de discuter du « projet de mise en place d'une nouvelle Constitution ». L'objectif de cette rencontre, indique le président Ouattara, est de prendre en compte les observations des uns et des autres, afin d'essayer de trouver un consensus. Mais dans l'opposition, on se montre déjà sceptique.
L'opposition ivoirienne a marqué, mardi 7 juin, son désaccord sur la démarche du chef de l'Etat Alassane Ouattara dans le cadre de la réforme constitutionnelle.
Selon Pascal Affi N'Guessan, tant sur la forme que le fond, ce que propose le chef de l'Etat ne satisfait pas pour l'instant les partis de l'opposition, et en particulier le Front populaire ivoirien (FPI) qu'il préside.
Pour le chef de file de l'opposition, le président de la République devra prendre en compte plusieurs points, au risque d'adopter une Constitution qui ne rencontre pas l'adhésion de tous.
« Il y a des approfondissements à faire en ce qui concerne les libertés et les droits, estime Pascal Affi N'Guessan. Sur la nature du régime, nous ne sommes pas d’accord avec la proposition du chef de l’Etat de mettre en place un exécutif tricéphale, avec un président, un vice-président, un Premier ministre. Nous ne sommes pas d’accord en ce qui concerne les rapports entre le législatif et l’exécutif. Là où le président souhaite mettre des institutions étanches, nous pensons qu’il faut mettre en place un mécanisme de collaboration entre les différentes institutions, dans l’intérêt du pays. »
Pour le président du FPI, les partis de l'opposition ont demandé au chef de l'Etat de « reconsidérer son projet » de révision de la Constitution en vue de le « repositionner dans le cadre d'une démarche démocratique et transparente ».
Il a aussi insisté sur la tenue des états généraux de la République pour faire le bilan de la crise qu'a connu le pays afin d'éviter aux Ivoiriens la répétition des mêmes évènements dans un avenir proche.
Selon le chef de l'Etat Alassane Ouattara, le référendum constitutionnel est prévu en « septembre-octobre » 2016, avant les législatives, qui se tiendront au plus tard en décembre de la même année.
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