Dure journée pour Moïse Katumbi hier mardi 12 décembre à Muanda. Le meeting qu’il organisait dans cette province du Kongo-central a été brutalement écourté par des jets de pierres et des tirs à balles réelles. Plusieurs personnes ont été blessées dont un membre de sa garde rapprochée. L’incident est intervenu alors qu’il était en train de prononcer son discours devant une grande foule dans la rue.
Les deux camps s’accusent
En effet, le terrain sur lequel devait se tenir le meeting avait été réquisitionné à la dernière minute par le maire de la ville de Boma. Dans un communiqué, le gouverneur du Kongo Central Guy Bandu Ndungidi a évoqué une altercation entre les membres d’un parti organisant une caravane motorisée et les services de sécurité de M. Katumbi. C’est ce qui aurait selon lui provoqué ces incidents.
Il a également accusé la garde rapprochée de Katumbi d’avoir fait usage d’ armes à feu pour des tirs de sommation. Cette version est balayée d’un revers de main par les partisans de l’ancien gouverneur du Katanga. Ils sont plutôt persuadés que les auteurs de ces actes sont des partisans de la coalition gouvernementale, en l’occurrence l’UDPS de Félix Tshisekedi et le MLC de Jean Pierre Bemba.
« Ce qui s’est passé concrètement, c’est l’illustration d’un état voyou »
Le directeur de cabinet de Moïse Katumbi est allé plus loin. Dans un entretien accordé mardi soir à France 24, il a accusé les adversaires politiques de son champion, de vouloir attenter à sa vie. « Ce qui s’est passé concrètement, c’est l’illustration d’un état voyou…Moïse Katumbi était ciblé, nous avons des preuves et les éléments aujourd’hui que c’est la vie de Moïse Katumbi à laquelle on voulait attenter », a déclaré Olivier Kamitatu. Après ces incidents, la direction politique de l’opposant a décidé de suspendre de manière préventive sa campagne dans la région.
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