Depuis plusieurs mois, le processus de paix de Luanda s’impose comme une voie diplomatique pour résoudre le conflit opposant la République Démocratique du Congo (RDC) au Rwanda. Pourtant, Kigali, fidèle à sa stratégie de duplicité, vient encore une fois de révéler son véritable visage. En exigeant que Kinshasa engage un dialogue direct avec le M23 avant toute discussion bilatérale, les autorités rwandaises dévoilent non seulement leur soutien avéré à ce groupe armé, mais aussi leur mépris envers la communauté internationale et leur négation des souffrances du peuple congolais.
1. Un soutien au M23 désormais indéniable
Cette exigence est bien plus qu’une simple condition diplomatique : c’est une reconnaissance implicite du rôle de Kigali comme parrain du M23. Le Rwanda ne peut plus se cacher derrière des artifices. Exiger du gouvernement congolais un dialogue avec une milice responsable de massacres et d’exactions revient à légitimer cette rébellion. Cela revient à reconnaître que le M23 n’est rien de plus qu’un bras armé de Kigali. Imaginons un instant la Russie exigeant de la Turquie qu’elle négocie avec le PKK avant de parler de leurs relations bilatérales : l’absurdité d’une telle demande saute aux yeux. La RDC ne peut et ne doit négocier qu’avec ceux qui orchestrent réellement l’agression, et non avec leurs pantins.
2. Une défiance envers la communauté internationale
Cette posture révèle également une défiance ouverte envers la communauté internationale. Le processus de Luanda, soutenu par les médiateurs régionaux et internationaux, offrait une voie de sortie honorable au conflit. Malgré son statut de pays agressé, la RDC a joué le jeu diplomatique avec responsabilité et transparence. Kigali, en revanche, choisit la provocation et le sabotage. En conditionnant le dialogue à des négociations avec le M23, le Rwanda sape les efforts des facilitateurs et ridiculise leurs initiatives. C’est une insulte à la diplomatie africaine et aux instances internationales qui œuvrent pour une paix durable.
3. La vision diplomatique de Félix Tshisekedi : la force au service de la paix
Face à cette situation, il est essentiel de reconnaître la bravoure et la clairvoyance du Président Félix Tshisekedi. En acceptant la voie diplomatique, il ne fait pas preuve de faiblesse, mais d’une force morale et stratégique. Opter pour le dialogue est une manifestation du respect de la vie humaine et d’une volonté sincère d’éviter de nouvelles souffrances à la population congolaise. Toutefois, cette ouverture à la paix ne doit pas être interprétée comme une incapacité à défendre le territoire national. Aujourd’hui, l’armée congolaise est mieux équipée, mieux formée et prête à agir à tout moment pour protéger l’intégrité territoriale. La diplomatie du Président Tshisekedi repose sur une conviction profonde : la paix véritable se construit par le dialogue, mais elle s’appuie sur une armée forte et déterminée.
4. Négationnisme et falsification historique
Pire encore, les autorités rwandaises se rendent coupables d’un négationnisme insoutenable. Elles refusent de reconnaître les millions de morts congolais causés par leurs interventions successives. Ces vies perdues dans le silence des collines et des forêts de l’Est de la RDC sont niées avec cynisme, comme si ces massacres n’avaient jamais existé. Ce refus de reconnaître leurs crimes n’est pas seulement une insulte à la mémoire des victimes, mais aussi une tentative honteuse de réécrire l’histoire.
À cette négation des souffrances s’ajoute une manipulation éhontée des faits historiques. Kigali prétend que certaines parties du territoire congolais lui appartiennent, un discours qui vise à légitimer ses incursions militaires. Pourtant, les archives historiques contredisent fermement ces allégations. Si l’on remonte aux traités coloniaux et aux cartes anciennes, le Rwanda était autrefois une province administrée par le Congo belge. L’inversion des rôles par Kigali relève d’un révisionnisme dangereux et absurde. Ce discours fallacieux doit être dénoncé avec force, car il constitue une menace pour la souveraineté et l’intégrité territoriale de la RDC.
5. La stratégie de la mauvaise foi
Le Rwanda change de discours au gré de ses intérêts. Hier, Kigali justifiait l’envoi de ses troupes en RDC pour traquer les FDLR. Aujourd’hui, il prétend intervenir pour protéger une communauté qui, pourtant, rejette ouvertement ce soutien. Demain, Kigali se fait le porte-voix du M23. Cette versatilité n’est pas le fruit du hasard : elle est la pierre angulaire d’une stratégie de mauvaise foi visant à maintenir l’instabilité et à justifier une présence militaire illégitime.
6. Conclusion : Ne plus se laisser duper
Face à ces incohérences, à ce double jeu et à ce négationnisme, la RDC et ses partenaires doivent prendre leurs responsabilités. La paix ne peut être obtenue en négociant avec des acteurs qui manipulent l’histoire, rejettent les souffrances des victimes et instrumentalisent des groupes armés pour des ambitions expansionnistes. Le Rwanda doit être dénoncé et tenu pour responsable de ses actes.
La position de la RDC sous la direction du Président Tshisekedi est celle d’un État qui donne sa chance à la paix tout en étant prêt à se défendre. La stabilité de l’Afrique centrale passe par une condamnation ferme de ceux qui nourrissent le chaos. La RDC mérite une paix juste, fondée sur la vérité, la justice et le respect de sa souveraineté.
C’est le moment, plus que jamais, d’être uni comme un seul homme derrière le chef de l’État Félix Tshisekedi.
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