Le président gambien, Yahya Jammeh, a demandé à ses compatriotes d’attendre de connaitre le verdict de la Cour suprême au sujet des recours déposés par son parti, l'Alliance patriotique pour la réorientation et la construction (APRC, au pouvoir), contestant les résultats de la présidentielle du 1er décembre 2016 et donnant vainqueur le candidat de l’opposition, Adama Barrow.
« Je demande à tout le monde de respecter la loi suprême de notre république et d’attendre que la Cour suprême révise et statue sur les résultats de l’élection », a-t-il déclaré, lors d’un discours télévisé mardi soir, peu de temps après l’annonce par la Cour suprême de son incapacité de se réunir avant le mois de mai pour statuer sur ce recours.
Le président nigérian de la Cour suprême gambienne, Emmanuel Fagbenle, a déclaré, hier, mardi, que cette juridiction était dans l'impossibilité de statuer à l’heure actuelle, sur les recours électoraux du chef de l'État gambien, faute de juges.
"Nous ne pourrons statuer que lorsque la Cour sera au complet", dans les prochains mois, a dit. M. Fagbenle, lors d'une audience consacrée a l’examen de ces recours électoraux.
La Gambie fait toujours appel à des magistrats de pays anglophones pour renforcer son système judiciaire.
Le Nigeria et la Sierra Leone, sollicités cette fois-ci pour envoyer des magistrats en Gambie, ont indiqué ne pas en disposer dans l’immédiat.
Dénonçant « un niveau d’ingérence étrangère sans précédent dans nos élections et nos affaires internes, une propagande et une fausse information », Jammeh a déclaré qu’il avait nommé son propre médiateur « dans cette période difficile » afin de trouver une solution à cette impasse politique.
Le président sortant a ensuite réitéré qu’il avait rejeté les résultats de l’élection en raison d’ « anomalies que la CEI n’a pas pu expliquer ».
Par conséquent, a-t-il soutenu, seule la Cour suprême pouvait maintenant nommer un président.
M. Jameh a également accusé l’ONU et la CEDEAO de prendre des résolutions « hâtives » sur l’élection dans son pays. Il a indiqué que son gouvernement « assurerait la primauté de l'état de droit et de la constitution dans les prochains jours » - une référence apparente à la fin prochaine de son mandat le 18 janvier et l’intention déclarée du président élu, Adama Barrow, de tenir une cérémonie d’investiture le lendemain.
Jammeh, au pouvoir depuis 22 ans, qui a initialement concédé sa défaite le 2 décembre, a, une semaine plus tard fait volteface, contestant les résultats de la présidentielle et relevant des irrégularités en sa défaveur dans le comptage des votes.
Il a ensuite décidé de déposer un recours devant la Cour suprême.
17 Commentaires
Anonyme
En Janvier, 2017 (13:22 PM)Aucune éthique ce dictateur, il s'accroche à son fauteuil devenu caduque depuis les élections du 2 décembre; ils sont les mêmes ces dictateurs, mais le peuple a tranché dans les urnes .#
Qu'il se recycle en charlatan, lui qui prétend guérir le Sida !
Anonyme
En Janvier, 2017 (13:31 PM)C'est le moment ou jamais de se lever,d'introniser Barrow et se battre s'il le faut.Ils ont le soutien de toute la communauté internationale.En cas de luttes,ils faciliteraient les interventions étrangères.
Alors,il ne pourra pas s'échapper car le Sénégal le surveille étroitement.
Si par contre ils sont satisfaits de lui,alors qu'ils rentent chez eux et attendent e subir ses foudres,son arrogance.
Ofans
En Janvier, 2017 (13:34 PM)Anonyme
En Janvier, 2017 (13:34 PM)YAYA un Musulman ne se dédit pas, ne ment pas n'est pas hypocrite si tu ne part pas tu auras les trois qualificatifs
Ou tu part ou TON peuple va te faire partir aidé par la CEDEAO inchaALLA
Anonyme
En Janvier, 2017 (13:40 PM)Gambie Bagnaaaaaaaa
En Janvier, 2017 (13:41 PM)Anonyme
En Janvier, 2017 (13:42 PM)Friendly
En Janvier, 2017 (13:42 PM)It's now or never to get up, to inaugurate Barrow and fight if needed. They have the support of all the international community. In case of fights, they would facilitate the foreign interventions.
Then, he cannot escape because Senegal watches him(it) closely.
If on the other hand they are satisfied by him, while they rentent at their home(with them) and wait e to undergo his(her,its) lightnings, his(her,its) arrogance.
Afrique
En Janvier, 2017 (13:44 PM)C'est pas compliqué!
Ces juges n'ont qu'à dire à Yaya Jammeh qu'il a perdu les élections!!
C'est pas compliqué!
Anonyme
En Janvier, 2017 (13:46 PM)It's now or never to get up, to inaugurate Barrow and fight if needed. They have the support of all the international community. In case of fights, they would facilitate the foreign interventions.
Then, he cannot escape because Senegal watches him closely.
If on the other hand they are satisfied by him, while they rentent at their home(with them) and wait e to undergo his lightnings, his legendary arrogance.
Anonyme
En Janvier, 2017 (13:59 PM)Kiki
En Janvier, 2017 (15:29 PM)Soldat
En Janvier, 2017 (16:01 PM)les forces de securite gambienne doivent l arreter avant qu il ne soit trop tard
Soldat
En Janvier, 2017 (16:01 PM)les forces de securite gambienne doivent l arreter avant qu il ne soit trop tard
Free Man
En Janvier, 2017 (17:16 PM)Anonyme
En Janvier, 2017 (18:31 PM)1. CARENCE DE LEADERSHIP REGIONAL ET SECURITE EXTERIEURE INEXISTANTE
Le Sénégal s'est toujours montré magnanime avec la Gambie, mais en réalité s'est montré trop faible. A commencer par Senghor qui a charcuté nos frontières avec ce pays comme il l'a fait avec la Mauritanie, leur cédant des territoires sénégalais. Juste comme ça... pour avoir une ligne droite à la frontière ou un fleuve comme ligne de séparation naturelle. Ensuite, pendant que ses voisins mauritaniens, maliens et gambiens s'en méfiaient l'assimilant à un suppôt de la France qu'il était, lui les "méprisant" comme le bon français méprisait les "indigènes". En matière de politique étrangère, le Sénégal s'est toujours aligné sur la France au lieu de développer sa propre vision géopolitique africaine. C'est cette dépendance vis à vis de la France qui a produit le divorce avec le Mali.
2. SECURITE INTERIEURE FAIBLE ET COUPABLE
Senghor, encore lui, ne s'est pas attelé à souder la Nation sénégalais. Croyant qu'un hymne -cette chanson foraine française adapté à un poème du Président - un drapeau et une devise suffisaient. Il a laissé pourrir la situation en Casamance, jouant de subterfuges politiciens avec le MFDC originelle pour consolider son pouvoir, oubliant qu'entre le reste du pays et cette région, il y avait la Gambie anglophone. Les velléités séparatistes sont nés de son laxisme coupable.
3. LAXISME ET FAIBLESSE DU PRESIDENT DIOUF ET SUCCESSEURS
Alors même que le Sénégal a dû intervenir en Gambie pour sauver le Président Jawara et instaurer par la suite la Sénégambie au prix de nombreuses vies, le Président Diouf se lassa et laissa se défilocher la réunification de nos deux pays. Juste parce qu'il s'est senti trahi par Jawara. Ses états d'âme ont prévalu sur l'intérêt supérieur du Sénégal et de la Sénégambie;
L'alerte donnée par Kukoy Sagna concentrait en elle toutes les forces déstabilisatrices dans la région qui ont par la suite culminées au Liberia et en Sierra Léone. S'y ajoute l'éclatement de la rébellion armée en Casamance et la déliquescence du pouvoir de Bissao.
Malgré tout, Diouf n'a pas su constituer une armée forte et des accords diplomatiques avantageux pour s'imposer aussi bien à l'intérieur du pays qu'en Gambie si nécessaire.
On a laissé pourrir la situation en Casamance, sacrifiant des milliers de vies, sanctuarisant un maquis rebelle au Sénégal, en Gambie, en Guinée Bissau.
On a laissé le voisin mauritanien nous humilier.
On laissé des militaires aventuriers au discours anti sénégalais violent prendre le pouvoir en Gambie sans broncher.
La seule fois que le lion a rugit fut pour mettre un peu d'ordre en Guinée Bissao et éliminer Ansoumana Mané, aux desseins communs avec le MFDC. Les rebelles jetteront leur dévolu sur un autre mentor nommé Yahya Jammeh,diola natif de Casamance.
Sous Wade, l'Armée sénégalaise retrouvera quelques couleurs mais elle n'était clairement pas la priorité du Président. Il préférait négocier avec les rebelles pour la paix en Casamance (plusieurs accords et mise en orbite de San Egidio) et soutenir les opposants à Jammeh faisant de Dakar leur terre d'asile. Cela a été insuffisant. En fait, Wade, prenait souvent son bâton de pèlerin pour aller éteindre des feux un peu partout en Afrique et au delà, avec des résultats élogieux. Peut être rêvait il du Nobel de la Paix ou d'un poste permanent au CS de l'ONU...? Il aurait certainement réussi avec une Armée plus forte et une position géostratégique forte dans la région ouest africaine.
Macky Sall est aujourd'hui un continuateur de Wade. Mais lui n'a aucune ambition et continue de sous traiter la défense du pays à la France et aux USA malgré quelques efforts de réarmement militaire. Il a subi toutes les provocations, intimidations et insultes sans broncher. Pourtant, pour un petit non ou la moindre impertinence politicienne, il jette ses opposants en prison.
Donc durant des années, on a laissé la Gambie devenir un sanctuaire de tous les complots et comploteurs contre le Sénégal. Qu'il s'agisse de rebelles, de trafiquants de toutes sortes et même d'Etats ennemis, remettant en cause notre intégrité territoriale et notre sécurité , affaiblissant notre économie. L'Iran, la Mauritanie, le Cote d'Ivoire de Gbagbo, la Libye de Kadhafi, le Liberia de Taylor, etc. ont tous comploté avec la Gambie contre le Sénégal. Le trafic de marchandises et de produits agricoles, organisé à partir de Banjul, faussent nos politiques économiques. La déforestation des forêts sénégalaises organisée par une firme chinoise alliée financièrement à Jammeh détruit notre environnement, sans aucune réaction de nos autorités en est la dernière illustration. Seul Haidar, avec juste un drone-camera, un micro et beaucoup de courage a osé protester. Avant lui, le syndicat des transporteurs a fait plier Jammeh et son Gouvernement à propos des taxes de traversées en boycottant le "bac".
4. FORTE COMMUNAUTE SENEGALAISE EN GAMBIE
La présence d'une forte communauté sénégalaise en Gambie limite négativement la liberté d'action du Sénégal contre le pouvoir fou de Banjul. Aussi bien dans le discours que dans les actes. Il suffit de se rappeler la mission express de Niasse à Abidjan pour "sauver" les sénégalais d'éventuelles exactions et crimes de Gbagbo en représailles à certaines vérités de Wade qui avait dit: "Un sénégalais est plus en sécurité dans les rues de Paris qu'à Abidjan". Abidjan où les "dioulas" y compris les sénégalais étaient assassinés par les milices "ivoiriennes" de Gbagbo. La même chasse au sénégalais peut se répéter à Banjul. Le discours de haine de Jammeh et ses supporters sont des prémisses révélateurs de ce qui se trame. Ce virus anti-sénégalais distillé par Jammeh est même présent chez des supporters de la Coalition de Barrow. Inutile de dire que c'est l'élément fédérateur des militants APCR. C'est tout ce qu'on lisait sur leurs pancartes lors de leur dernière sortie pour intimider la Cour Suprême devant siéger afin d'examiner le recours de Jammeh.
Tout ceci démontre que dans la situation actuelle, le Sénégal est le maillon faible. Nos dirigeants, particulièrement Senghor et Diouf n'ont pas été à la hauteur des enjeux de la construction de la Nation et de la défense du pays. Notre Armée, réduite à fournir des contingents pour l'ONU ou à mener d'autres guerres qui ne sont pas les siennes a été détournée de son rôle qui est de défendre le territoire sénégalais. Combien de militaires morts en Irak? Combien de sénégalais (civils et militaires) sont morts en Casamance? Combien en lors de la crise entre la Mauritanie et au Sénégal? Combien en Guinée Bissao, en Gambie lors des différentes interventions? Malgré tout, notre armée reste la plus démunie de la sous région en matière d'équipement. Des antiquités volantes sont cloués sur le tarmac de Ouakam, des jouets naviguent sur les mers, des carcasses font office de chars...
Une armée forte et des leaders fermes et avisés auraient fait réfléchir Jammeh. Déjà à l'entame avant de faire un coup d'Etat, puis dans ses rapports avec le Sénégal et ses dirigeants qu'il est allé jusqu'à insulter publiquement, son immixtion subversive dans la rébellion en Casamance dont la plus grande base est Kanilaye.
Last but not least, la plus grande honte de tout patriote sénégambien, est ce défilé permanent des troubadours, griots et griottes, musiciennes, pseudo-stars du foot ou de la lutte et politiciens sénégalais véreux et cupides qui n'ont jamais hésité à aller s'offrir à Jammeh en son Palais ou à sa ferme, pour les millions qu'il leur offrait.
On nous attaque militairement (MFDC), économiquement, diplomatiquement, depuis des années. Nos dirigeants ne réagissent pas. Un petit pays, une enclave dans le Sénégal de la taille d'une petite région... Juste un petit chef militaire, dictateur criminel, arrogant, haineux qui fout la trouille à nos chefs d'Etat, de Diouf à Macky, qui les insulte personnellement sans qu'ils ne réagissent. Pourquoi!!!! La peur? Les sénégalais sont ils des otages du Dictateur? Par quoi Yahya nous tient t il?
Le Sénégal est bien le maillon faible de cette crise pour s'être défaussé de ses responsabilités envers la Sénégambie.
Watt
En Janvier, 2017 (19:00 PM)Ne vous foutez pas de nos gueules, il suffit juste d’encadrer les travaux de la cour Gambienne et c'est tout !
S'asseoir autour du thé et dire que la Gambie n'a pas de constitution relève du plus grand mensonge.
Une commission électorale n'a pas pouvoir de valider des élections. Le juge qui installe un Chef d’État, le fait après avoir procédé à l'arbitrage du scrutin.
Encore une fois, rien ne lie la Commission de recensement de votes à la Cour Suprême ; chacun son boulot.
Pourquoi Adama Barrow n'a pas saisi la Cour Suprême pour lui demander de maintenir le résultat acquis sur le terrain comme en navétanes ?
LES CALCULS SONT FAUX ET ERONNES.
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