Selon un bilan officiel publié vendredi, la Guinée-Bissau compte 1 765 cas confirmés de Covid-19, 25 personnes en sont mortes et 317 cas de guérison. Le haut-commissaire chargé de la gestion de la pandémie Dr Magda Robalo jette le pavé dans la mare : elle contrarie catégoriquement ces chiffres donnés par la commission interministérielle de lutte contre le Covid-19.
Magda Robalo est catégorique : le bilan officiel annoncé le week-end par les autorités de santé ne peut pas être fiable pour des raisons objectives. « Le bilan qui nous a été communiqué concernant le Covid-19 en Guinée-Bissau ne correspond pas à la réalité. Il n’est même pas proche de cela à cause de notre faible capacité de dépistage. »
Cette déclaration du haut-commissaire du Covid-19 prouve les limites d’intervention de la cellule mise en place en mars dernier par les autorités pour gérer une situation de plus en plus alarmante.
Le pays ne dispose que de deux centres pour les analyses et le temps d’attente des résultats est trop long, du coup les gens refusent de se faire dépister. À cela s’ajoute le manque cruel de personnel qualifié, de matériel de protection et de centres pour les prises en charge.
Et la communication actuelle diffusée dans le monde entier ne convient pas, selon le haut-commissaire Magda Robalo : « Jusqu’ici nous employons des méthodes de communication faites ailleurs, et qui nous parviennent par paquet. Nous n’utilisons pas encore celles qui nous sont propres, adaptées à notre culture, notre tradition pour sensibiliser notre population. »
À titre d'exemple, le tam-tam traditionnel est utilisé pour transmettre l'information aux populations éloignées et isolées afin d'écouter le chef du village quand ce dernier a un message à faire passer.
Les autorités se sont adressé aux partenaires de la Guinée-Bissau. Une vingtaine de médecins cubains est désormais sur place et l'Union européenne a envoyé un lot de médicaments et du matériel de protection.
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