Au Ghana, le président Nana Akufo-Addo a procédé hier mercredi à un vaste remaniement ministériel. Il s’est séparé de plus d'une dizaine de collaborateurs dont le ministre des finances Ken Ofori-Atta.
Le départ de ce dernier de l’équipe gouvernementale intervient dans un contexte de fortes critiques à l’encontre de son leadership. En effet, le pays connaît sa pire crise économique depuis une décennie.
Le fardeau croissant de la dette
L’année écoulée a été marquée par une dépréciation de la monnaie locale (le Cedi), une inflation galopante et une perte de confiance des investisseurs. Selon un rapport de la Banque mondiale datant de 2023, le contexte économique mondial difficile a accentué les vulnérabilités budgétaires préexistantes dans le pays, comme le fardeau croissant de la dette.
En juillet 2022, la banque centrale du Ghana a enregistré une perte record de 60,8 milliards de cedi. Ceci est principalement dû à la restructuration de la dette. Nana Akufo Addo espère certainement que le remplaçant d’Ofori-Atta, Mohammed Adam, pourra aider à sortir le pays de cette crise.
Pour rappel, M. Adam est un cadre du ministère des Finances du Ghana. Il a auparavant occupé le poste de vice-ministre de l’énergie chargé du secteur pétrolier.
La Présidence invite le Parlement à accélérer l’approbation de leurs remplaçants
Au nombre des autres ministres débarqués du gouvernement ; il y a le titulaire du portefeuille de la santé et ses homologues de l’environnement, de la science, de la technologie et de l’innovation ; du genre, des enfants et de la protection sociale.
Dans le communiqué annonçant leur "limogeage", la présidence ghanéenne invite le Parlement à accélérer l’approbation de leurs remplaçants « afin qu’ils puissent rejoindre le gouvernement immédiatement et l’aider à remplir son deuxième mandat ».
3 Commentaires
#mamadou.humoriste
Tra Dam
En Février, 2024 (10:54 AM)Le Burkina s'en fout, on noue desaliances avec qui on veut
Activiste
En Février, 2024 (11:58 AM)Au contraire, le Sénégal ne devrait pas faire comme le Ghana sur beaucoup de points. Le seul point positif de leur gouvernance est le caractère de leur peuple. Les ghanéens sont exigeants envers leurs gouvernants et sont très factuels surtout la presse et la société civile.
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