Le Syndicat de la presse gambienne (GPU) a protesté ce mardi contre l'agression récente d'un journaliste par des militants de la coalition soutenant le président Adama Barrow à Banjul. Il a aussi réclamé des poursuites contre ses auteurs.
Kebba Jeffang, du journal privé Foroyaa, a été pris à partie dimanche 05 mars lors d’une conférence de presse à laquelle participaient les ministres des Affaires étrangères Ousainou Darboe, de l’Intérieur Mai Fatty et du Tourisme Hamat Bah, appartenant à trois partis de la coalition présidentielle, selon plusieurs témoignages recueillis par l’AFP et le récit du journaliste lui-même.
D’après eux, Kebba Jeffang aurait été agressé pour avoir posé une question, laquelle aurait déplu aux militants de ces partis, sur un éventuel éclatement de la coalition du président Barrow à l’approche des élections législatives. Le journaliste a ensuite été frappé puis sorti de la salle par un groupe de militants, selon son récit.
« L’attaque contre le journaliste Kebba Jeffang du journal Foroyaa est une attaque contre la liberté d’expression, en particulier la liberté des médias », a déclaré à l’AFP le secrétaire général de GPU, Saikou Jammeh, dénonçant un « acte barbare et illégal » n’ayant « pas sa place dans une société démocratique ».
« Justice doit être rendue »
Dans un communiqué diffusé mardi après-midi, « le Syndicat de la presse gambienne condamne fermement » l’agression du journaliste « et demande que le gouvernement du président Adama Barrow traduise ses auteurs en justice ».
« Nous demandons en particulier au ministre de l’Intérieur, qui était présent sur les lieux, d’aider les policiers » en charge du dossier à identifier les agresseurs de Kebba Jeffang, ajoute le GPU.
« Justice doit être rendue dans ce dossier. Nous demandons aux partis concernés de s’exprimer, de condamner publiquement l’attaque et de présenter des excuses » au journaliste, poursuit-il.
Il exhorte par ailleurs les formations politiques à faire en sorte que leurs conférences de presse soient réservées exclusivement aux journalistes, et ne soient plus ouvertes aux militants comme c’est actuellement le cas.
Depuis dimanche, plusieurs journalistes et blogueurs ont dénoncé l’agression du reporter de Foroyaa. Beaucoup ont invité le président Barrow, élu à la présidentielle du 1er décembre 2016 face à Yahya Jammeh, à éviter les travers de son prédécesseur.
4 Commentaires
Boye
En Mars, 2017 (20:03 PM)Anonyme
En Mars, 2017 (23:18 PM)Et Si C T Sous Babili Mansa
En Mars, 2017 (23:23 PM)Sous l'ère babili mansa, même si c'etait une fourmi qui mourait à banjul alors que Jammeh serait aux îles Kerguelen, on affirmera sa responsabilité direct comme s'il a écrase de lui même la fourmi.
Qui croyez vous être aux commandes en Gambie? Certainement pas de nouvelles personnes. Ils sont, pour une grande partie, des anges déchus du paradis de Jammeh.
Mais bon, devant un audimat abyssalement abruti, aucun espoire de reveil.
Cette audimat fermera les yeux et sa bouche, qu'on a rendu puante d'insultes, sur les crimes des uns, et se ruera s'acharnera massacrera les actions des ennemis qu'on lui donnera en pâture, à la vindicte populaire.
Aan
En Mars, 2017 (11:57 AM)Participer à la Discussion