Le tribunal de Libreville a ordonné lundi la libération de Hervé Mombo Kinga détenu depuis quinze mois pour outrage au chef de l’Etat et participation à la propagande écrite tendant à troubler l’ordre public. Le blogueur avait été arrêté dans la foulée de la contestation de la réélection du président Ali Bongo.
Tard dans la soirée, lundi, le blogueur Hervé Mombo Kinga n’avait pas encore quitté la prison centrale de Libreville. Mais son avocat Ange Kevin Nzigou était radieux, soulagé par la décision du juge qui a annulé dans la matinée toute la procédure et ordonné la libération du blogueur.
« Il a passé quinze mois en prison pour rien, rappelle-t-il. Quinze mois de prison alors même que les juges auraient pu faire les vérifications nécessaires pour se rendre compte qu’il n’avait rien à faire en prison. »
Il y a une semaine Hervé Mombo Kinga a comparu en correctionnelle. Le procureur de la République a requis huit ans de prison ferme contre lui. Le juge n’a pas suivi ces réquisitions.
« On lui a reproché d’avoir participé à une propagande écrite tendant à troubler la paix publique, incitation à la révolte contre des autorités de l’Etat et outrage au président de la République par voie de tracts. Toutes ces infractions qu’on lui reprochait n’étaient pas étayées par des faits, souligne-t-il. Le ministère public n’a pas été capable de démontrer par des faits avec précision les faits qui pouvaient justifier cette qualification-là. C’est pour toutes ces raisons-là que le juge a estimé que cette procédure était nulle. »
Le nom d’Hervé Mombo Kinga était scandé dans tous les meetings de l’opposition qui le considérait comme un prisonnier politique.
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