Les autorités de Kinshasa ont annoncé lundi qu'elles procéderaient bientôt à un enterrement groupé de cadavres entreposés dans la morgue de la capitale congolaise, à la suite d'une polémique provoquée par la récente découverte d'une fosse commune qui alimente de nombreuses supputations.
Les enterrements collectifs se font "régulièrement" à Kinshasa, a souligné le ministre de la Justice, Alexis Thambwe Mwamba, indiquant que les corps restant à la morgue centrale de la capitale, qui en comptait 168 samedi, seraient "enterrés peut-être dans sept jours, peut-être dans dix jours, peut-être dans deux semaines".
M. Thambwe, qui s'exprimait devant plusieurs ambassadeurs étrangers et responsables congolais est revenu sur la fosse commune découverte récemment à Maluku, au nord-est de la capitale de la République démocratique du Congo.
"Je ne parlerai pas de fosse commune parce que +fosse commune+ suppose exécution, massacre, charnier. J'utiliserai le terme de tombe commune", a souligné le ministre.
"Peut-être des erreurs administratives"
La fosse de Maluku n'est "pas un charnier". "Ce sont des gens qui ont été enterrés, et on les a enterrés conformément à la règlementation qui date de l'époque coloniale" belge, a-t-il ajouté, invitant les ambassadeurs et la presse à visiter la morgue générale de Kinshasa dans l'après-midi.
Dans un entretien à l'AFP, le Premier ministre Augustin Matata Ponyo a déclaré qu'il y avait "eu peut-être des erreurs administratives dans le processus de l'enterrement". "Mais dans le fond, a-t-il ajouté, je crois qu'il n'y a rien à craindre parce que l'enterrement des personnes était justifié [...] la morgue centrale a demandé des autorisations requises pour pouvoir procéder à l'enterrement et c'est ce qui a été fait".
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Anonyme
En Avril, 2015 (16:04 PM)Participer à la Discussion