A la barre, ce lundi, les différents accusés ont donné des témoignages contradictoires.
Nouvelle audience et toujours de la confusion, ce 1er octobre. Les différents accusés ont été tour à tour appelés à la barre et se sont contredits, se sont accusés les uns les autres de mentir. Il faut dire que même la version des faits présentée par la justice militaire change sans cesse depuis le début de ce procès, le 5 juin 2017. Notamment depuis l'implication directe du général Mukuntu, l'auditeur général et numéro 1 du parquet militaire.
Lors de l’assemblée générale des Nations unies, l'ambassadeur Barnabé Kikaya, conseiller diplomatique de Joseph Kabila, a tout de même tenu à assurer que les autorités ont l’intention de faire toute la lumière sur cette affaire. « Si l’auditeur général militaire lui-même s’implique, cela veut dire que nous aussi nous sommes pressés de savoir ce qu’il s’est réellement passé dans cette partie de notre pays, le Kasaï central », a-t-il affirmé.
Si le diplomate admet que le processus sera « long », il souligne qu’il « avance » et « garantit que quiconque était impliqué dans ces meurtres fera face à la justice et sera puni de ses actes ».
Pourtant, deux agents de l’Etat arrêtés dans le cadre de cette affaire, José Tshibuabua et Thomas Nkashama, n’ont toujours pas été présentés devant la justice et travaillent pour les services de renseignement. « S’ils sont arrêtés, ce n’est pas une arrestation arbitraire. S’ils sont arrêtés, cela veut dire que, tôt ou tard, ils seront présentés devant la justice » affirme Barnabé Kikaya à leur propos.
Il explique que « pour des besoins d’enquête, on peut retarder la présentation devant les juges de ces deux personnalités », mais que cela n’empêche pas qu’ils « seront face à la justice, tôt ou tard ».
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