Les forces de sécurité éthiopiennes ont brutalement réprimé les manifestations antigouvernementales du week-end, tuant par balle plusieurs dizaines de personnes dans les régions Oromo et Amhara, les deux principales ethnies du pays. L'organisation de défense des droits de l'homme Amnesty International fait état lundi 8 août de près de 100 morts et plusieurs centaines de blessés.
L'ampleur des manifestations du week-end du 6 et 7 août et le bilan humain très lourd commencent seulement à émerger en Ethiopie.
Des rassemblements ont eu lieu samedi 6 août dans l'ensemble de la région Oromo, la plus peuplée du pays. La réponse a été brutale. Dans plusieurs localités, la police a ouvert le feu sur les manifestants.
La contestation a pour la première fois touché Addis Abeba, où quelques centaines de manifestants ont été violemment dispersés.
Des dizaines de victimes à Amhara
Le lendemain, dimanche 7 août, les manifestations se sont étendues à la région Amhara, dans le nord du pays, avec des milliers de personnes dans la ville touristique de Bahir Dar. Là encore, des affrontements avec la police ont fait des dizaines de victimes.
Le gouvernement éthiopien a également cherché à limiter l'impact de cette vague de manifestation en coupant purement et simplement internet et les réseaux téléphoniques pendant près de 48 heures dans tout le pays.
Oromo et Amhara, les deux principales ethnies en Ethiopie manifestent depuis plusieurs mois pour des raisons différentes, mais qui ont commun de dénoncer la chape de plomb imposée par le parti au pouvoir depuis 25 ans.
3 Commentaires
Iga Biva
En Août, 2016 (09:35 AM)Anonyme
En Août, 2016 (09:44 AM)Anonyme
En Août, 2016 (11:17 AM)Pour l Ethiopie c est la dictature d une ethnie: les Tigreniens qui sont une minorite et qui sont aussi en Erytree. LOccident ne pipe mot la dessus. Par contre contre Erdogan... Oh la la! Peut etre aussi que la vie des Noirs ne vaut rien chez eix. On comprend pourquuoi la police americaine nous prend en cible.
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