Au Gabon, la Commission nationale de lutte contre l’enrichissement illicite (CNLCEI) a affirmé dans un communiqué publié vendredi 24 mars avoir transmis au procureur de la République, pour la mise en mouvement de l’action publique, les dossiers de quatre personnes physiques ou morales, dont les enquêtes sur les détournements des deniers publics sont entièrement bouclées. Une annonce qui doit susciter la peur auprès des anciens et nouveaux gestionnaires des biens publics.
Créée en 2002 sous la houlette du FMI et de la Banque mondiale pour traquer les grands criminels financiers, la Commission nationale de lutte contre l’enrichissement illicite renvoyait dans la société l’image d’un lion de cirque qui ne fait peur à personne. Son dernier communiqué est un véritable changement de cap.
La commission affirme avoir enquêté sur sept cas. Un a été abandonné. Deux restent en instruction. Quatre dossiers bien ficelés ont été transmis au procureur pour action publique. C’est-à-dire interpellation des personnes concernées et ouverture des procès.
La commission a créé le suspense. Aucun nom n’a été cité. La peur doit gagner le camp du pouvoir et de l’opposition. Les détournements concernés se seraient passés entre 2006 et 2012. Durant cette période beaucoup d’opposants actuels étaient aux affaires à des postes juteux. Tous ou presque étaient ordonnateurs des crédits.
En tout cas, la sortie de la Commission intervient au moment où l’opération Mamba, lancée par le gouvernement, continue de faire des vagues dans le pays. L’ancien ministre du Pétrole, Etienne Dieudonné Ngoubou, et son collègue des Travaux publics, Magloire Ngambia, sont en prison dans le cadre de cette opération mains propres. Le grand déballage se poursuit.
2 Commentaires
MaÇonnique
En Mars, 2017 (11:43 AM)Anonyme
En Mars, 2017 (14:48 PM)Participer à la Discussion