Alors qu’ils reculaient face à la contre-offensive gouvernementale, les insurgés ont complètement quitté les territoires qu’ils occupaient dans les deux provinces voisines, Afar et Amhara. Les forces de défenses tigréennes sont désormais de retour au Tigré et se disent prêtes à négocier la paix avec Addis-Abeba. Pour cela, elles en appellent aux Nations unies.
«Ce retrait représente une ouverture décisive pour la paix », selon le leader des forces tigréennes Debretsion Gebremichael dans une lettre adressée aux Nations unies. Il y décrit le repli de ses soldats comme une façon de respecter les appels de la communauté internationale à un désengagement de ses forces des régions Afar et Amhara. Il propose désormais à l’ONU de mettre en place un cessez le feu, le retour de l’aide humanitaire, et de travailler à un mécanisme de paix.
Une diversion?
Mais ce retrait est-il vraiment volontaire et le leadership tigréen est-il véritablement prêt à négocier la paix ? Selon le gouvernement d’Addis-Abeba, cette annonce serait plutôt une diversion qui fait suite à une série de défaites militaires. Car bien que Debretsion Gebremichael assure que ses forces sont intactes, les capacités militaires des insurgés ont souffert face aux nombreuses frappes de drones de l’armée fédérale.
Reste qu’aujourd’hui, l’espoir est permis pour la mise en place d’un cessez-le-feu. Car pour la première fois depuis un an, les différentes forces occupent chacune leurs territoires respectifs, ce qui était l’une des conditions préalables à des négociations.
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