Le présentateur vedette de la chaîne privée égyptienne LTC TV, Mohamed al-Gheiti, a écopé d'un an de prison ferme après avoir interviewé un homosexuel, en août 2018. Il a été accusé d’incitation à "l’immoralité et à la haine", d’"outrage aux religions" et de "promotion de l’homosexualité".
L’avocat Samir Sabri a "ajouté le scalp" d’une célébrité à sa collection. Mohamed al-Gheiti, qui s'était plusieurs fois dit opposé à l'homosexualité, a été reconnu coupable de promouvoir cette orientation sexuelle ainsi que d'outrage à la religion. Le présentateur a également été condamné à une mise sous surveillance d'un an et à une amende de 3000 livres égyptiennes (presque 150 euros), a indiqué Samir Sabri, l'avocat de la partie plaignante.
Samir Sabri, avocat connu pour avoir attaqué plusieurs célébrités, avait déjà fait parler de lui en décembre 2018, en déposant plainte auprès du procureur général contre l’actrice Rania Youssef pour incitation à la débauche à cause de sa robe transparente.
Le présentateur vedette de la chaîne privée LTC TV peut faire appel et le cas échéant rester en liberté en attendant le nouveau verdict, à condition de payer une caution de 1000 livres égyptiennes (50 euros), précise Samir Sabri, sans indiquer si Mohamed al-Gheiti avait pris une décision en ce sens.
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Selon Al Ahram Al-Youm (lien en arabe), l'amende est de 1000 et non 3000 livres égyptiennes. En août 2018, le présentateur avait invité un gay dans son émission télévisée et avait débattu avec lui sur le thème de l'homosexualité à l'antenne. Durant l'interview, l'invité, dont le visage était flouté pour rester anonyme, avait confié être un travailleur du sexe et avait parlé de sa relation avec un autre homme.
Après la diffusion de cet entretien, le Conseil suprême de régulation des médias, un organisme d'Etat, avait suspendu la chaîne durant deux semaines pour "violations professionnelles". Selon un communiqué du Conseil, LTC TV n'avait pas respecté l'interdiction du conseil concernant "la présence d'homosexuels ou la promotion de leurs slogans" à la télévision. Le conseil avait instauré cette interdiction après qu'un drapeau arc-en-ciel, symbole de la communauté LGBT, avait été brandi lors d'un concert au Caire en 2017. A l'époque, les autorités avaient lancé une large campagne de répression contre les personnes suspectées d'être homosexuelles, s'attirant les critiques des groupes de défense des droits de l'Homme.
Le code pénal égyptien ne prohibe pas explicitement l'homosexualité, mais les tribunaux utilisent les incriminations de "débauche" ou de "prostitution" pour condamner les homosexuels.
1 Commentaires
Anonyme
En Janvier, 2019 (21:42 PM)Toutes les terres où cette religion est dominante sont en feux et en sang !
Heureusement que chez nous il y a 100% d'animistes.
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