En Egypte, ce premier jour de l'Aïd est sans précèdent. Même lors de la guerre égypto-israélienne de 1973, alors que le cessez-le-feu n’était pas vraiment entré en vigueur, les Egyptiens étaient sortis fêter la fin du ramadan. Ce dimanche, par contre, on avait une Egypte qui semblait plus en deuil qu’en fête.
Cela a commencé dès l’aube. Pas de prière collective réunissant des millions d’Egyptiens en plein air. C’était non seulement interdit mais ceux qui auraient osé contrevenir était passibles de deux cents euros d’amende, deux fois le Smic, pour violation du couvre-feu allant de 21 heures à 6 heures du matin.
Chercher à sortir pour festoyer n’était pas possible pour l’écrasante majorité des Egyptiens. Il n’y avait tout simplement pas de transports en commun. Les trains, métros, bus et même les taxis collectifs ont été arrêtés ou interdits. Et puis, sortit pour aller où? Les parcs, jardins et plages sont fermés.
Au Caire, comme d’ailleurs dans toutes villes sur le Nil, les berges du fleuve sont interdites. A Alexandrie, pas un chat sur les 20 kilomètres de corniche. 250 mille policiers étaient là pour faire respecter les directives anti-Coronavirus. Car même s’il n’y a encore que 14 mille cas, le système hospitalier égyptien est saturé.
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