Les tractations des dernières semaines ont abouti à la mise en place d’un nouveau gouvernement en Egypte. Les membres de cette équipe intérimaire, très éclectique, mais qui ne comprend aucun islamiste, ont prêté serment, mardi 16 juillet 2013 au Caire.
Les islamistes hors jeu. Arrivée de femmes et coptes dans l’exécutif. Moins de deux semaines après le renversement de Mohamed Morsi par l’armée, ce qui détermine le gouvernement dirigé par Hazem Beblaoui, Premier ministre, vient de prêter serment. En effet, le nouveau gouvernement a en son sein des minorités, longtemps marginalisées par les islamistes. Trois coptes, une communauté chrétienne très hostile à l'ancien président islamiste, et trois femmes figurent parmi les nouveaux ministres. Outre cette perche tendue aux couches qui ont connu un véritable ostracisme de la part des islamistes, cette équipe rassemble tous les mouvances anti-Morsi. La trentaine de ministres compte aussi Nabil Fahmy (ex-ambassadeur à Washington), au poste de ministre des affaires étrangères, Ahmad Galal (ancien de la Banque mondiale) aux Finances et général Sissi à la Défense. Précisons que ce dernier hérite aussi d'un poste de Vice-Premier ministre. A noter que cette équipe de rupture dispose de deux autres Vices-Premiers ministres, à savoir Hossam Eissa, un universitaire, qui aura en charge l’enseignement supérieur, et l’économiste et avocat d’affaires Ziad Bahaa Eldin, ministre de la coopération internationale. Il ressort de cette composition que les nouvelles autorités égyptiennes veulent mettre le paquet sur une reconnaissance internationale. Rappelons que Mohamed El Baradei venait de prêter serment comme Vice-président chargé des relations internationales.
Parmi les autres messages forts, l’appel lancé par le président Beblaoui aux différentes forces politiques pour une réconciliation nationale. Il faut avouer que les partisans de Morsi, toujours retenu par les militaires, n’ont pas reconnu la nouvelle équipe gouvernementale. Dans le même sillage, des engagements ont été pris pour des poursuites contre plusieurs hauts responsables de la confrérie des Frères musulmans, dont son leader, Mohamed Badie. Aussi, l’agenda électoral déjà annoncé, relativement à l’adoption d’une nouvelle Constitution, et d’un scrutin législatif d'ici début 2014, avant la présidentielle. A noter que Washington et l’UA qui multiplient les propositions de médiation, insistent pour une libération sans délai de Morsi !
DAOUDA MBAYE
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Lapen
En Juillet, 2013 (20:20 PM)Lom
En Juillet, 2013 (22:03 PM)Lom
En Juillet, 2013 (22:13 PM)Participer à la Discussion