En Égypte, trois personnes sont mortes au cours des manifestations antigouvernementales qui ont rassemblé des milliers de personnes dans plusieurs régions du pays, mardi.
Deux manifestants, Ahmed Soliman Gaber et Mustafa Ragab, ont été tués alors qu'ils protestaient à Suez, à l'embouchure du canal du même nom sur la mer Rouge. Au Caire, un policier a perdu la vie au carré Tahrir (carré de la Libération).
Dans plusieurs villes, des dizaines de milliers de manifestants ont répondu à l'appel d'une campagne Internet inspirée du récent soulèvement en Tunisie.
Des militants actifs sur le web ont organisé ce « jour de colère » pour protester contre la répression politique et la pauvreté dans laquelle ils se sentent confinés par le régime Moubarak. Les manifestations étaient annoncées sur une page Facebook créée par les cyberdissidents.
Les manifestations sont rares en Égypte, où le président Hosni Moubarak, au pouvoir depuis 30 ans, tolère peu la dissidence.
Au Caire, plusieurs milliers de personnes se sont rassemblées devant le palais de justice en scandant « À bas Moubarak! », selon des témoins, avant de déambuler sur une importante artère de la capitale.
Entre 20 000 et 30 000 policiers étaient déployés dans le centre de la capitale. Une série d'affrontements violents a éclaté entre policiers et protestataires dans la capitale, notamment devant le Parlement, où les manifestants ont lancé des pierres aux forces de l'ordre, qui ont riposté avec des gaz lacrymogènes et des canons à eau. Des témoins ont évoqué d'autres échauffourées dans au moins deux autres quartiers du Caire.
En province, des manifestations ont également été signalées à Ismaïlia, dans le nord du Sinaï, à Suez, à Alexandrie et à Mahalla el Koubra.
À Ismaïlia, des témoins ont entendu les protestataires scander « Où es-tu, liberté? » et « Gamal, dis à ton père que les Égyptiens te haïssent », faisant référence au fils du président, considéré par la foule comme son éventuel successeur.
Le ministère de l'Intérieur avait prévenu qu'il allait réagir fermement aux manifestations publiques, ne tolérant que de brefs attroupements, mais au Caire, un policier a indiqué que les forces de l'ordre avaient reçu l'instruction d'éviter les affrontements dans la mesure du possible.
L'Égypte est aux prises avec plusieurs des problèmes sociaux et politiques, les mêmes qui ont provoqué des troubles en Tunisie : hausse des prix des aliments, chômage élevé et corruption des autorités.
La semaine dernière, plusieurs Égyptiens se sont immolés par le feu, à l'instar du jeune Tunisien dont le geste de désespoir avait déclenché la révolte à Tunis.
La secrétaire d'État américaine, Hillary Clinton, a appelé toutes les parties à exercer de la retenue. Elle a estimé que le gouvernement égyptien, allié des États-Unis dans la région, était « stable » et cherchait à répondre aux aspirations de son peuple.
La grogne exprimée en Tunisie a également gagné d'autres pays arabes, où ont eu lieu d'autres manifestations, notamment en Jordanie.
15 Commentaires
Kazè
En Janvier, 2011 (21:50 PM)Bicarbonate
En Janvier, 2011 (21:59 PM)Tic_tac
En Janvier, 2011 (21:59 PM)A mort tout ceux qui se dressent contre la démocratie!!!!!!!!
A mort tout les hypocrites !!!!!!!!
Vive l'afrique libre !!!
Aaron
En Janvier, 2011 (22:13 PM)Mimi
En Janvier, 2011 (22:15 PM)Baagn Ablaye Wade
En Janvier, 2011 (22:18 PM)Gel Ware
En Janvier, 2011 (22:22 PM)Smokey
En Janvier, 2011 (22:24 PM)Ragal
En Janvier, 2011 (22:40 PM)Omar
En Janvier, 2011 (23:02 PM)The Guevara
En Janvier, 2011 (04:21 AM)Haha
En Janvier, 2011 (06:26 AM)Wo
En Janvier, 2011 (08:42 AM)prepare toi bientot la REVOLTE DES FACHEUX et ce sera une premiere dans l´histoire du pays
DAMAL NOPALOU DJI
The Law
En Janvier, 2011 (17:22 PM)Allonzi
En Janvier, 2011 (19:47 PM)Participer à la Discussion