L'OMS a prolongé mercredi la qualification de l'épidémie d'Ebola en République démocratique du Congo comme une urgence internationale, malgré une chute récente du nombre de cas jugée «extrêmement positive» et une révision en baisse du niveau de la menace.
«L'épidémie doit continuer d'être une urgence de santé publique internationale», a déclaré à la presse le directeur général de l'OMS Tedros Adhanom Gebreyesus, à l'issue d'une réunion de spécialistes de la maladie à Genève. «Tant qu'il y aura encore un seul cas d'Ebola dans une région dangereuse et instable comme l'est de la RDC, le potentiel existe pour une épidémie bien plus grande», a ajouté le Dr Tedros. Il a espéré que ce statut d'urgence puisse être levé dans trois mois, à l'occasion d'un nouvel avis du comité d'experts internationaux de cette maladie.
L'OMS avait adopté cette qualification d'urgence de portée internationale en juillet dernier pour cette épidémie, un décision régulièrement soumise à un comité de spécialistes. Elle permet de prendre des mesures renforcées en matière de restrictions aux voyages ou de levée de fonds. L'épidémie d'Ebola s'est déclarée en août 2018 dans la localité de Mangina, et sévit dans les régions du Nord-Kivu et de l'Ituri. Environ 2.300 décès ont été enregistrés. Le Dr Tedros s'était déclaré mardi «très encouragé» par «la tendance à la baisse» des cas enregistrés au cours des derniers jours tout en restant prudent sur l'avenir.
«Tant que nous n'avons pas de cas pendant 42 jours, ce n'est pas fini», avait-t-il souligné, en référence à la période de sûreté correspondant à deux fois la durée d'incubation. Le chef de l'OMS a indiqué qu'il se rendrait en RDC jeudi pour rencontrer le président Félix Tshisekedi et parler notamment du renforcement du système de santé du pays.
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