L’Etat guinéen a racheté hier lundi 30 décembre 2024, les actions de la filiale de MTN en Guinée. C’est ce qu’indique une note publiée sur la page Facebook de la Primature.
« Le Premier ministre, Chef du Gouvernement, Amadou Oury Bah, a reçu en audience au Palais de la Colombe, les ministres de l’Economie et des Finances, des Postes et Télécommunications, des Mines et Géologie ainsi que le Gouverneur de la Banque Centrale. Il était question de procéder au rachat par l’Etat guinéen des actions du Groupe MTN. Selon la ministre des Postes et Télécommunications, ces actions étaient détenues à hauteur de 75% » renseigne le document .
« Dans les prochains mois, nous allons assurer la survie de cette structure »
Conakry s’est offert, lesdites actions à « un franc symbolique ».
Il va « dans les prochains mois, assurer la survie de la structure (rachetée) et communiquer sur le nom à donner à la nouvelle entité, les partenariats et les accompagnements nécessaires pour permettre à une autre société de prospérer dans l’écosystème des télécommunications ».
Au cours de la même réunion, les différentes autorités ont discuté de la gestion des dettes et des engagements financiers du Groupe MTN.
MTN Guinée a plié bagage
On peut maintenant dire sans risque de se tromper, que le géant sud-africain des télécoms a plié bagage.
Ses ennuis ont commencé en décembre 2023, après la fermeture de son siège pour « non-paiement d'impôts, taxes » et redevances de licence « liées à des services ».
Il a annoncé plus tard qu'il envisageait de céder sa filiale guinéenne dans le cadre d’une stratégie d’optimisation de son portefeuille sur le continent.
Axian Telecom, s’est entre-temps proposé pour racheter ladite filiale. Mais il n’y a jamais eu d’accords, encore moins avec Telecel Group, l’autre société intéressée par MTN Guinée.
2 Commentaires
Les juntes sont mortelles à la démocratie
Voyez ce qui se passe dans les quatre pays : emprisonnement et enlèvement
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il y a 3 jours (15:52 PM)Cette signature confirme la percée de la société américaine en Afrique de l’Ouest : le 11 octobre, le Liberia avait annoncé la conclusion d’un accord similaire. La veille, la junte malienne avait levé, pour une durée de six mois, l’interdiction des « kits Starlink », qui permettent de se connecter facilement.
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il y a 2 jours (09:22 AM)Reply_author
il y a 2 jours (13:15 PM)Orange accuse le gouvernement français de décisions inefficaces sur le terrain, qui auraient pour effet de freiner le rétablissement de la connectivité de Mayotte après le passage du cyclone Chido. Le manque de reconnaissance de l’État français et la décision de faire appel à Starlink ont heurté l’opérateur historique.
En se déplaçant à Mayotte pour « apporter des solutions réelles, concrètes » à l’île, ravagée par le passage du cyclone Chido, François Bayrou savait qu’il était attendu au tournant. Il n’imaginait sans doute pas qu’une polémique viendrait de la part des opérateurs de télécommunications.C’est pourtant bien ce qu’il s’est passé lundi 30 décembre, au moment où le Premier ministre a déroulé les détails du plan intitulé « Mayotte debout ». François Bayrou s’est vu reproché de ne pas dire un mot pour les trois principaux opérateurs de l’île, alors qu’ils s’efforcent de rétablir pleinement la connexion des Mahorais et des Mahoraises, notamment en ajoutant des antennes temporaires et en offrant gratuitement un accès à leurs réseaux.
Et au manque de considération du gouvernement s’est ajouté un autre affront : celui du recours à Starlink, le service d’accès à Internet par satellite vendu par SpaceX, l’entreprise d’Elon Musk. François Bayrou a en effet annoncé la mobilisation de 200 terminaux terrestres « pour assurer les communications en urgence » et pallier les manques sur place.
Orange voit rouge après l’annonce sur Starlink
Cette absence de reconnaissance combinée à l’annonce sur Starlink ont fini par provoquer la colère d’Orange, l’opérateur historique. Sur X (ex-Twitter), Laurentino Lavezzi, directeur des affaires publiques du groupe, s’est ainsi fendu d’un long message pour s’en plaindre et, surtout, expliquer les freins qui, selon lui, ralentissent le retour à la normale des réseaux.
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